Le magasin Cora de Messancy, situé à la frontière luxembourgeoise, fait partie des sept sites menacés de fermeture. (Photo: Shutterstock)

Le magasin Cora de Messancy, situé à la frontière luxembourgeoise, fait partie des sept sites menacés de fermeture. (Photo: Shutterstock)

Un an après avoir cédé ses magasins au Luxembourg à Leclerc, Cora annonce la fermeture de ses sept hypermarchés en Belgique d’ici 2026, dont celui de Messancy, à la frontière. Le groupe invoque un modèle économique en crise et menace près de 1.800 emplois.

, le groupe Louis Delhaize annonce un nouveau tournant stratégique. Cora prévoit de fermer ses sept hypermarchés en Belgique d’ici début 2026, une décision qui menace directement 1.779 emplois.

Parmi les sites concernés figure celui de Messancy, à la frontière luxembourgeoise, aux côtés des points de vente d’Anderlecht, Châtelineau, Hornu, La Louvière, Rocourt et Woluwe-Saint-Lambert.

La direction de Cora invoque un faisceau de difficultés: érosion du pouvoir d’achat, essor du commerce en ligne, pression concurrentielle des enseignes étrangères et le déclin du modèle de l’hypermarché. «Les perspectives financières pour 2025 et 2026 ne permettaient pas d’aller plus loin, car la perte nette aurait alors frisé les 90 millions d’euros sur ces deux années. Or, nous voulions éviter à tout prix un scénario catastrophe de type faillite», justifie le CEO de l’enseigne, Olivier Haller. En 2024, la chaîne avait déjà accusé une perte de 24 millions d’euros.

Si le groupe a sondé d’éventuels repreneurs, aucun acteur de la grande distribution ne s’est montré intéressé, à l’exception possible du site de La Louvière, pour lequel un intérêt local a été évoqué. 

Mobilisation politique

Parallèlement, les galeries commerciales attenantes, détenues par l’actionnaire de Cora et de la société Galimmo, seront cédées à la société immobilière Mitiska Reim. «Ce projet vise à rénover les espaces actuellement occupés par Cora et à les subdiviser en unités plus petites afin de les louer. Il permettra aux centres commerciaux de poursuivre leurs activités et de préserver l’emploi direct et indirect des zones de chalandise», précise l’entreprise.

L’annonce a provoqué une onde de choc en Wallonie. «Un choc majeur, avec une répercussion sociale énorme», a réagi sur X le ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet. Ce dernier recevra ce mardi après-midi, à Namur, le CEO de Cora «afin d’évaluer avec précision la situation et les perspectives pour le personnel et chacun des sept sites d’activités», souligne Belga.

«Nous voulons faire face à nos responsabilités et favoriser le réemploi de nos collaborateurs», a affirmé Olivier Haller en amont de cette réunion.