Le télétravail, une bonne solution selon Fabienne Dasnoy, head of corporate culture & HR social responsibility chez BGL BNP Paribas. Elle compte l’élargir au sein de sa banque, mais sous certaines limites. (Photo: BGL)

Le télétravail, une bonne solution selon Fabienne Dasnoy, head of corporate culture & HR social responsibility chez BGL BNP Paribas. Elle compte l’élargir au sein de sa banque, mais sous certaines limites. (Photo: BGL)

Le télétravail est passé d’idée lointaine à solution concrète pour poursuivre l’activité pendant la crise du Covid-19. Cet été, des entreprises nous racontent leur expérience et se projettent pour la suite. BGL BNP Paribas devrait laisser d’importantes marges de manœuvre à ses salariés, en tenant compte des limites imposées par la fiscalité, la sécurité sociale ou encore la CSSF.

Quelle pratique du télétravail pour les 2.300 salariés de BGL BNP Paribas? , head of corporate culture & HR social responsibility de la banque au Luxembourg, nous raconte la pratique…

… Avant

«Avant la crise sanitaire, on pouvait travailler à distance chez BGL à partir de sites décentralisés. Nous avions notamment mis à disposition de nos collaborateurs un site à proximité de la frontière française pour limiter leur temps de déplacement en voiture un jour par semaine. Le travail hors site BGL n’était pas pratiqué. Toutefois, le télétravail était en réflexion, avec un horizon de déploiement pour 2021. Et puis, l’épidémie mondiale est arrivée…

… Pendant

«En moins d’un mois, 1.000 accès et stations de télétravail ont été déployés pour arriver à 1.750 solutions d’accès sécurisés à distance, fin juillet. À ce jour, si l’on exclut nos services commerciaux des agences et des centres d’expertise à la clientèle, 87% de nos collaborateurs sont équipés en ‘remote working’.

Jusqu’à fin juin, nous avions chaque jour en moyenne 1.000 collaborateurs sur 2.300 qui travaillaient depuis la maison. Depuis l’été, nous les faisons revenir progressivement sur site tout en veillant à ne jamais dépasser une capacité qui ne permettrait pas la distanciation sociale entre les bureaux.

Fin juillet, moins d’un collaborateur sur cinq n’était pas revenu au bureau au moins une semaine depuis la fin du confinement. Nous continuerons les retours au bureau en septembre dans un mode ‘split team’: une semaine au bureau, une semaine à la maison.»

… Et après la crise

«Après la crise, nous maintiendrons le télétravail, mais sous une forme davantage structurée. Nous sommes occupés à en définir le cadre. A priori, la règle est simple: ce qui n’est pas interdit par les directives à venir de notre autorité de surveillance (la CSSF) et ce qui ne met pas l’entreprise en risque de requalification en établissement stable à l’étranger sera télétravaillable.

Il convient d’ajouter quelques limites. Certaines fonctions ne sont techniquement pas réalisables en dehors d’un site BGL (réception, call center). Les temps de collaboration et de co-création, pour lesquels le télétravail n’est pas un bon moyen, resteront également indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise. Ajoutons les limites sur la sécurité sociale et la fiscalité des frontaliers.

Nous sommes une entreprise responsable et nous serons également attentifs à l’impact sur l’économie de la définition de notre ‘new normal’.»