Malgré une hausse des ventes dans la plupart des enseignes interrogées, les rayons restent approvisionnés. (Photo: Nader Ghavami/Maison Moderne)

Malgré une hausse des ventes dans la plupart des enseignes interrogées, les rayons restent approvisionnés. (Photo: Nader Ghavami/Maison Moderne)

Les rayons se vident plus ou moins, selon les magasins au Luxembourg. Mais ils ne constatent pas de rupture de stock due au coronavirus, sauf pour les savons ou gels hydroalcooliques. Certains services de livraison tirent leur épingle du jeu.

Des photos de rayons vides circulent sur les réseaux sociaux. Les supermarchés britanniques demandent même à leurs clients de limiter leurs achats sur certains produits. Mais au Luxembourg, l’effet de panique reste léger.

«Pour l’instant, il n’y a pas de pénurie, et nous ne prévoyons pas de manquer de quoi que ce soit. Nous avons un réapprovisionnement performant qui nous permet de répondre aux besoins de nos clients», assure , qui compte 47 points de vente à travers le Grand-Duché.

Hausse des ventes entre 25 et 35%

note tout de même «une hausse de 35% des ventes au rayon épicerie salée», en particulier pour les pâtes, le riz et les boîtes de conserve, et «25% de progression sur les produits désinfectants d’entretien tels que les sprays», selon Sophie Morlé, assistante de direction. L’enseigne augmente donc ses commandes en conséquence. Elle ne rencontre pas de problèmes d’approvisionnement, sauf au niveau des . «Nous en recevons encore tous les jours, mais ils ne tiennent pas la journée», témoigne Sophie Morlé. L’enseigne française dispose de six points de vente luxembourgeois et de quatre Drive.

Même son de cloche chez . L’enseigne de supermarchés belge possède une cinquantaine de points de vente au Luxembourg. Elle constate une hausse de 25% de la demande pour les denrées non périssables ou les produits d’entretien. «Nous ne ressentons pas vraiment de phénomène de stockage, ce sont plutôt des gens qui, au lieu d’acheter deux paquets de café, vont en prendre quatre», détaille l’enseigne. «Nous recevons tous nos volumes et avons la garantie de nos fournisseurs», promet-elle.

Rupture de savon

Dans le Proxy Delhaize Bonnevoie, à Luxembourg, on assure ses arrières. «Nous avons augmenté les stocks de produits de première nécessité (farine, riz, pâtes, etc.) de 15% depuis six à sept jours», relate le gérant, Jean-Michel Philippe. «Je n’ai pas ressenti d’achats impulsifs de stockage de denrées comme on le voit dans certains pays», relate-t-il. Le seul impact du coronavirus concerne le savon pour les mains. «Là, les rayons ont été complètement vidés.» Le magasin, qui en vendait six fois plus que d’habitude depuis quelques semaines, avait passé commande mardi dernier et n’a toujours rien reçu. «La production ne suit plus», analyse-t-il.

Luxcaddy double ses ventes

Les clients évitent-ils de se rendre en magasin pour ne pas se faire contaminer? Auchan ne constate pas de hausse au niveau de ses services Drive. L’ambiance est différente du côté de . Le spécialiste de la livraison de courses a boosté ses ventes de 40 à 50% ces dernières semaines. «Nous avons été dévalisés sur les pâtes, la farine, le papier toilette, les conserves», remarque Jacques Lorang, CEO. Un quart des références n’ont pas été livrées sur les pâtes. Mais «cela commence à se calmer cette semaine», se rassure-t-il.