. Et s’il existait un moyen de concilier la demande avec les informations connues?
C’est l’objectif de Jérôme Alliaud avec son application Kaatsh, lancée le mardi 7 juin.
Pour l’utiliser, une procédure assez stricte est à respecter. L’inscription se fait via son adresse mail. Ensuite, il faut renseigner sexe, date de naissance, niveau d’études, pays d’exercice de la profession, secteur, métier, type de contrat, années d’expérience et salaire annuel brut. Renseigner le salaire net mensuel reste facultatif.
C’est seulement après ces étapes qu’une recherche peut être lancée pour localiser des profils par secteur, dans un rayon de 10 à 100 kilomètres autour de soi.
Anonymat et véracité des informations
On peut alors comparer son salaire avec celui d’autres personnes qui occupent une fonction semblable et au «background» similaire. Les résultats sont donnés avec une précision à «100 mètres», affirme Jérôme Alliaud.
Pour que l’application soit intéressante, il faut beaucoup d’utilisateurs. Il en vise 5.000 à 10.000 cette année.
Ils devront donc partager de vraies données. Même si aucun moyen de vérification n’est prévu, tout reposant sur une certaine confiance entre utilisateurs et leur propre intérêt. «Les utilisateurs intéressés par le salaire des autres doivent en échange donner le leur. C’est donc dans l’intérêt de chaque utilisateur de renseigner des informations réelles», justifie Jérôme Alliaud.
Par précaution, plusieurs comptes ne peuvent être créés avec une même adresse mail. Et «nous avons limité le nombre de nouvelles inscriptions depuis la même adresse IP», pour éviter les abus. Par exemple, un employeur qui créerait de faux profils pour falsifier les statistiques.
Une inquiétude demeure. Celle de voir son identité et ses données rendues publiques. Les informations partagées aux autres utilisateurs de l’application sont le sexe, l’âge (et non la date de naissance précise), le niveau d’études, le pays d’exercice de la profession, le secteur, le métier, le type de contrat, les années d’expérience et bien sûr le salaire. Nom et prénom ne sont à aucun moment demandés et l’adresse mail reste secrète. «L’application respecte les normes RGPD, en termes techniques, j’utilise la base de données Firebase», ajoute Jérôme Alliaud. Celui qui veut sécuriser au maximum son identité peut aussi se créer une fausse adresse mail, tant qu’il peut y accéder pour confirmer son inscription.
Payant pour plus de trois profils
L’application, disponible sur Android et iOS en France, en Belgique et au Luxembourg, est gratuite, mais il faut payer 1,99 euro par semaine ou 4,99 euros par mois pour avoir accès à plus de trois profils par recherche.
Des améliorations seront apportées progressivement. Jérôme Alliaud songe déjà à permettre une recherche à un endroit précis, sans avoir besoin de s’y trouver. Et, par la suite, à développer un outil de mise en relation entre employeurs et salariés.
Ce frontalier français, intégrateur informatique au Luxembourg, a lancé son projet il y a six mois. Le montant investi n’est pas communiqué. L’application appartient à la société AJP Productions, immatriculée à Metz.
D’autres outils de comparaison de salaires existent, comme ou encore .