State Street a indiqué que les investisseurs à long terme ont affiché un penchant accru pour le risque en décembre 2023, délaissant les liquidités au profit des actions et du crédit aux entreprises, malgré des perspectives économiques mondiales mitigées. le vendredi 5 janvier 2024, le rapport souligne un changement notable dans le comportement des investisseurs en décembre, l’indice d’appétit pour le risque passant de zéro en novembre à 0,24. Les scores supérieurs à zéro indiquent une préférence des investisseurs à long terme pour l’augmentation du risque dans les différentes catégories d’actifs.
L’indice est calculé en analysant les flux des investisseurs dans 22 domaines de risque distincts, comprenant les actions, le change, les revenus fixes, les actifs liés aux matières premières et les tendances en matière d’allocation d’actifs.
Michael Metcalfe, responsable de la stratégie macroéconomique chez State Street Global Markets, a fait remarquer que ce changement d’appétit pour le risque s’explique par la poursuite des rendements attrayants des marchés d’actions et d’obligations, alimentés par le pivot de la politique de la Réserve fédérale. M. Metcalfe a observé une diminution des liquidités, les investisseurs ayant réaffecté leurs actifs, notamment en faveur des secteurs cycliques, du crédit d’entreprise et des actions des marchés émergents. Au cours du mois de décembre, les liquidités ont diminué de 0,3 point de pourcentage, portant le total à 19,9%. En revanche, les positions en actions ont augmenté de 0,2%, atteignant 51,8%, et les allocations en titres à revenu fixe ont progressé de 0,1% pour atteindre 28,2%.
On a également observé une demande accrue pour les devises à haut rendement des marchés émergents et une tendance concomitante à la vente d’actifs refuges tels que le dollar américain.
La prudence reste de mise
Malgré ce sentiment général positif, M. Metcalfe a souligné des points de vigilance. Il a indiqué que l’appétit pour la dette des marchés émergents et les actifs liés aux matières premières restait mitigé. Cette approche prudente, selon M. Metcalfe, s’explique en partie par les faibles perspectives de croissance mondiale prévues pour 2024.
M. Metcalfe a également noté que malgré la baisse des liquidités, qui ont diminué de 1,2% par rapport à leur niveau le plus élevé à la fin d’octobre 2023, les allocations de fin d’année aux liquidités étaient toujours plus élevées qu’au début de l’année. Il a souligné que même si les marchés d’actions et d’obligations semblaient surachetés selon certaines mesures de prix, cela ne se reflétait pas dans les allocations réelles des investisseurs. Les liquidités sont restées supérieures de plus d’un point de pourcentage aux moyennes à long terme, ce qui laisse entrevoir un potentiel d’investissement accru sur les marchés d’actifs, en particulier dans les titres à revenu fixe, où la répartition des investisseurs à long terme était sous-pondérée et proche de son niveau le plus bas depuis 14 ans.
Cet article a été rédigé par en anglais, traduit et édité par Paperjam en français.