Yannick Kirschhoffer, CIO – Head of IT au   Laboratoire national de santé. (Photo: Blitz Agency 2021)

Yannick Kirschhoffer, CIO – Head of IT au   Laboratoire national de santé. (Photo: Blitz Agency 2021)

Dans le cadre du 10x6 Leading CIOs’ Challenges 2024 organisé par le Paperjam+Delano Business Club le mardi 26 mars, Yannick Kirschhoffer, CIO – Head of IT au Laboratoire national de santé (LNS), partage ce qui l’inspire.

Quelles sont, selon vous, les principales innovations technologiques qui auront un impact sur les entreprises au cours des cinq prochaines années?

Yannick Kirschhoffer. – «Les appareils de réalité augmentée sont restés au stade de gadgets, souvent inadaptés aux véritables attentes des utilisateurs. Je suis toutefois convaincu que les assistants vocaux, qui sont actuellement présents dans nos salons, vont prendre une forme mobile compacte et que l’interface en langage naturel prendra le pas sur les interfaces graphiques. Les premières versions de Siri et ses semblables nous sembleront bientôt appartenir à une période préhistorique. Il est essentiel d’anticiper l’adaptation de nos services en ligne à ces nouvelles interfaces et de repenser les modes de consommation qui les accompagnent.

L’IA a-t-elle impacté votre société et votre quotidien?

«Elle n’est pas encore très présente dans les activités de laboratoire car elle suscite forcément une méfiance légitime des patients comme des médecins. Des projets d’aide au diagnostic sont bien entendu à l’étude dans le cadre de la digitalisation en cours de nos activités d’anatomie pathologique, par exemple, mais la mise en œuvre des modèles fait l’objet de nombreuses contraintes préalables. L’IA est par contre clairement entrée dans la boîte à outils des personnels administratifs et aujourd’hui nous travaillons à former nos équipes à un usage vertueux des outils disponibles.

Comment favorisez-vous une culture de l’innovation au sein de votre département pour rester à la pointe des tendances technologiques?

«Nous n’avons pas une taille nous permettant d’avoir des activités de veille vraiment structurées au cœur de nos équipes. Nous essayons donc de bénéficier d’un effort collectif en organisant des réunions de retours d’expérience avec les autres acteurs du domaine de la santé: hôpitaux, laboratoires privés, éditeurs, etc. Notre activité n’étant pas soumise à une logique commerciale directe, il est aisé d’avoir des échanges ouverts nous permettant de nous appuyer sur une intelligence collective dans le domaine.»