Après une année 2020 très compliquée, la reprise de l’économie mondiale sera au centre des préoccupations. (Photo: Shutterstock)

Après une année 2020 très compliquée, la reprise de l’économie mondiale sera au centre des préoccupations. (Photo: Shutterstock)

Les cicatrices de la crise sanitaire risquent d’être durablement visibles. L’année 2021 sera celle de tous les défis pour l’économie et l’industrie.

Des aides et des dossiers de taille sur la table. C’est, en substance, ce qui attend les acteurs du monde de l’économie et de l’industrie pour l’année 2021. Alors que 2020 aura été marquée par la crise sanitaire, mettant à l’arrêt forcé l’économie du pays, une part importante de l’année 2021 devrait, avant tout, être placée sous le signe du soutien.

«Aider les entreprises tombées en difficulté en raison de la pandémie et de la récession économique qui s’en est suivie continue, en 2021, à constituer une priorité absolue et va aussi, dans les mois à venir, mobiliser nos équipes», explique le ministère de l’Économie,

Parmi elles, l’enveloppe d’aide pour les projets d’investissement et de recherche et développement afin d’endiguer la crise sanitaire est passée de 36 à 55 millions d’euros. Même chose pour les investissements durables, dont l’enveloppe a été multipliée par plus de quatre, de 30 à 125 millions d’euros.

Par ailleurs, outre les aides sous forme d’avances remboursables – dont le montant alloué flirte avec les 300 millions d’euros –, une enveloppe de 2,5 milliards d’euros concernant le régime de garantie étatique pour les crédits bancaires, afin de garantir de nouvelles lignes de crédit pour lesquelles l’État se porte garant à hauteur de 85%, sera disponible.

Enfin, de sorte à limiter la casse autant que possible, les partenaires sociaux et le gouvernement ont également convenu de la prolongation des modalités du chômage partiel jusqu’au 30 juin 2021, dont l’État assure une prise en charge à hauteur de 80%. Sans oublier le programme de sortie de crise , relevant du programme gouvernemental  Lëtzebuerg, prolongé jusqu’au 31 décembre de l’année prochaine.

Google, Goodyear et les autres

Si la pandémie de Covid-19 et les stigmates qu’elle aura laissés risquent de marquer durablement l’économie et l’industrie nationales, de gros projets devraient également avancer au cours de l’année. À commencer par Google, dont «le dossier continuera d’avancer en 2021», explique Paul Zenners, responsable de la communication du ministère de l’Économie, qui détaille: «Google voit actuellement avec l’Administration de l’environnement quel sera le périmètre de l’étude de l’impact environnemental, concernant la faune, la flore, le bruit. Il y a un échange permanent entre l’administration et l’entreprise, et celle-ci a déjà réalisé une étude préliminaire sur le bruit actuel. Le dossier dépendra de la réactivité de Google». Difficile néanmoins, au-delà des avancées au fil de l’année qui arrive, de définir un calendrier précis.

Au chapitre des ouvertures, précise le ministère compétent, est également prévue l’ouverture, au printemps, de la nouvelle usine de pneus de , représentant un investissement de 77 millions de dollars.

Les yeux rivés sur l’économie mondiale

Par ailleurs, 2021 devrait également voir le développement de l’Automobility Campus à Bissen ou la participation du Luxembourg à l’Exposition universelle Dubaï 2020. De quoi stimuler le développement des entreprises luxembourgeoises à l’international, espère l’administration, qui souhaite renforcer et optimiser le processus de prospection pour attirer de nouveaux projets d’investissement au Luxembourg.

«Il faudra en effet voir comment va se porter l’économie mondiale, puisque notre économie est tournée vers l’international», confirme la présidente de la Fedil, , qui complète: «Ça dépendra des secteurs, l’automobile souffre, d’autres ont de meilleures perspectives. Mais pour y parvenir, il faudra, en interne, trouver les talents. On espère que, rapidement, avec un vaccin, les gens vont pouvoir être vaccinés, que l’on va pouvoir retrouver un rythme normal de production, sur site ou en télétravail. Il y a un manque de main-d’œuvre dans certains secteurs. Les défis sont ceux-là: la reprise de l’économie mondiale, et trouver le personnel nécessaire pour produire et vendre.»

Enfin, insiste le gouvernement, si les aides doivent servir à maintenir la tête de l’économie hors de l’eau, la relance ne devra pas se faire à n’importe quel prix. Objectifs: durabilité et transition digitale. «Il ne s’agit pas de perdre de vue le moyen et le long terme. Le ministère continuera en 2021 à accompagner les entreprises dans leur transformation digitale et à encourager ainsi la transition durable de l’environnement économique en général», conclut Paul Zenners.