Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a annoncé un solde déficitaire de 2,2 milliards d’euros pour l’Administration centrale à la fin octobre 2020. (Photo: Edouard Olszewski / Archives)

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a annoncé un solde déficitaire de 2,2 milliards d’euros pour l’Administration centrale à la fin octobre 2020. (Photo: Edouard Olszewski / Archives)

À la fin octobre, les dépenses de l’État sont déjà 8% supérieures aux prévisions établies lors de la confection du budget 2020. Après 10 mois, le déficit de l’Administration centrale dépasse les 2 milliards.

La crise sanitaire, qui sévit depuis le mois de février, coûte cher à l’État. À la fin octobre, le solde de l’Administration centrale est en déficit de 2,2 milliards, contre un boni de 800 millions à la fin octobre 2019.

En présentant ces chiffres lors de la réunion jointe de la Commission des finances et du budget (Cofibu) et de la Commission du contrôle de l’exécution budgétaire (Comexbu) le vendredi 20 novembre, le ministre des Finances, , a effectivement constaté une dégradation des finances publiques de 3 milliards d’euros cette année.

Les dépenses ont augmenté de 13%

Les recettes ont connu une baisse de 5,9%. Une diminution qui est justifiée par les mesures fiscales décidées pour assurer les besoins de liquidités des entreprises: accélération des remboursements en matière de TVA, annulation des avances et délais de paiement.

Les dépenses ont augmenté de 13% par rapport à octobre 2019, afin de prendre des mesures de lutte contre la crise. Le ministre des Finances a constaté que les investissements directs et indirects ont augmenté de 352 millions (+19,5%) par rapport aux 10 premiers mois de 2019.

À la fin octobre, les recettes ont atteint 75,3% du budget voté pour 2020, un niveau 8% inférieur au plan programmé. Les dépenses représentent, par contre, déjà 91,2% du budget, un chiffre 8% supérieur aux chiffres attendus.