La pandémie de Covid-19 a radicalement transformé les habitudes de consommation et les priorités d’achat des ménages au Luxembourg, comme le démontre une récente étude du Statec. , selon un rapport de la Banque centrale du Luxembourg (BCL). Des domaines aussi divers que la restauration et la livraison de repas ont connu d’importantes variations.
Entre 2019 et 2022, les dépenses pour l’alimentation et les boissons à domicile ont grimpé de 27%, passant de 5.419 euros à 6.870 euros. Par contre, les dépenses en restauration – incluant les restaurants, cafés, cantines et les livraisons à domicile – ont augmenté beaucoup plus modestement (4%), passant de 3.737 euros à 3.880 euros. Pour 2023, une légère baisse est anticipée: les dépenses pour l’alimentation à domicile devraient reculer de 2,1% pour atteindre 6.726 euros, tandis que celles pour la restauration devraient diminuer de 0,67%, s’établissant à 3.854 euros.
Ces facteurs macroéconomiques et la hausse des prix à la consommation, , contribuent à orienter les habitudes de consommation vers les biens essentiels.
L’étude identifie un essor de 56% pour la livraison de repas à domicile, avec des dépenses qui sont passées de 518 euros à 808 euros entre 2019 et 2022. Les restaurants ont vu leurs revenus augmenter de 8,6%, tandis que les bars ont subi une chute spectaculaire de 46,6%. Les dépenses dans les cantines ont également diminué, passant de 278 euros à 177 euros, soit une baisse de 36,3%.
Les téléchargements d’e-books ont connu une ascension fulgurante de 173%. En revanche, les dépenses pour les services culturels et sportifs ont reculé de 24%. Ces données révèlent comment les consommateurs luxembourgeois s’adaptent à un style de vie inédit, façonné par la crise sanitaire et les nouvelles réalités économiques.