Anne-Catherine Girard propose un projet axé sur la sécurité de la France si elle est élue députée pour la circonscription Benelux. (Photo: Anne-Catherine Girard)

Anne-Catherine Girard propose un projet axé sur la sécurité de la France si elle est élue députée pour la circonscription Benelux. (Photo: Anne-Catherine Girard)

Pour Anne-Catherine Girard, candidate du parti Reconquête d’Éric Zemmour aux élections législatives françaises pour la circonscription du Benelux, les Français au Luxembourg veulent s’assurer de pouvoir revenir en France en toute «sécurité». Une thématique qu’elle souhaite porter si elle est élue députée.

Ils pourront aussi se rendre aux urnes le 5 juin, toujours pour le premier tour, puis le 19 juin pour le second tour.

Paperjam a interrogé les candidats dont les partis ont enregistré et aux législatives de 2017. Le point avec Anne-Catherine Girard, sous la bannière de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour, qui a récolté 10,5% des voix des Français au Luxembourg au premier tour de la présidentielle.

Vous êtes franco-suisse, installée en Belgique depuis 17 ans. Quel est votre lien avec le Luxembourg?

Anne-Catherine Girard. – «Mon lien avec le Luxembourg est que le candidat est candidat pour trois pays. On n’est pas candidat parce qu’on a un lien avec le Luxembourg. J’allais en touriste au Luxembourg, j’ai des amis qui me parlent de ce qu’ils vivent, mais personnellement, je n’y ai pas d’attache familiale. Ce qui ne m’empêche pas de me pencher sur ce que peuvent vivre d’autres personnes qui ont une vie qui n’est pas la mienne. Si on fait de la politique, il faut s’intéresser au quotidien des autres, qui nous sont confiés.

Si vous êtes élue députée pour la circonscription Benelux, quelle partie de votre temps comptez-vous passer au Grand-Duché?

«Je suis une personne de contact. Je me donnerai le devoir, mais me ferai aussi une joie, d’aller à la rencontre des Français au Luxembourg et de connaître leurs préoccupations. J’essaierai d’avoir une parité entre le Luxembourg, la Hollande et la Belgique, avec les rendez-vous à l’Assemblée nationale. Plusieurs fois par mois, c’est un bon rythme.

Quels projets voulez-vous défendre pour les Français au Luxembourg?

«Écouter leurs attentes et être leur porte-parole à l’Assemblée nationale. Pour ma part, en les ayant écoutés, je m’aperçois qu’ils sont au Luxembourg de façon temporaire et qu’ils n’ont pas envie de s’y installer à vie. Que leur patrie, c’est la France, et qu’ils sont inquiets. La France a besoin qu’on la tire de ce chaos social dans lequel Macron l’a mise. Ils ont peur pour la sécurité de leurs enfants lorsqu’ils les envoient y faire leurs études. Ce sont des grandes questions que je mettrai sur la table.

Que proposez-vous?

«Appuyer des lois qui vont dans le sens du renforcement et du respect de la sécurité, des services publics laissés à l’abandon et mal gérés. L’argent est distribué aux quatre vents, mais les Français n’en voient pas la couleur. Ils savent que s’ils rentrent en France, ils seront sous une avalanche de taxes. Alors il ne faut pas se plaindre qu’ils aillent enrichir d’autres pays. Leur savoir-faire est bafoué.

Dans le quotidien des Français au Luxembourg, on note des problématiques administratives, liées au manque d’effectif au consulat?

«C’est un besoin que les Français ont et il faut y répondre. C’est une question technique et financière. J’y travaillerai bien entendu.

Pour les frontaliers, se pose aussi la question d’étendre le quota de jours de télétravail possible en restant imposé au Luxembourg. Comment vous positionnez-vous sur ce sujet?

«Le devoir d’un député, c’est de bien s’entourer. Il y aura beaucoup de questions de ce genre, qui doivent répondre au quotidien des Français et, bien entendu, tout faire pour que leurs conditions de travail soient simplifiées et avantageuses pour leur évolution de carrière.

Après l’interview, la candidate est revenue plus en détail sur la question du nombre de jours de télétravail: «La demande générale est d’augmenter le seuil de 34 jours par an à un jour par semaine. Personnellement, je plaiderais pour un rallongement maximal afin de permettre aux salariés de continuer à pouvoir bénéficier davantage du télétravail et ainsi éviter le trafic, les journées à rallonge. Ces salariés dépensant leur argent sur le sol français contribuent à son enrichissement différemment.

Éric Zemmour est arrivé troisième au premier tour de l’élection présidentielle française au Luxembourg, avec un score de 10,50%, supérieur à celui enregistré au niveau de la France. Comment l’expliquez-vous?

«Les Français expatriés au Luxembourg y sont parce qu’ils n’arrivent plus à vivre en France. S’ils ont choisi le Luxembourg, c’est parce que la situation administrative et fiscale est plus avantageuse. Ils sont patriotes, ils pensent à la France. Ils ont envie de donner à leurs enfants, quand ils y retourneront, une richesse. Ils ont peur de l’avenir avec Macron au pouvoir, c’est pourquoi ils ont voté en plus grand nombre pour Zemmour. Parce qu’il répond à ces questions patriotiques.

Qu’attendez-vous pour les législatives?

«Je m’attends à un succès généreux et à un sursaut, s’ils veulent que la France reste un phare pour l’humanité.»

Voici la liste des candidats aux législatives dans la 4e circonscription des Français de l’étranger, correspondant au Benelux: 

Emmanuelle Cuignet (RN)

Geneviève Machicote (LR):

Valentin Thevenot (Parti animaliste)

Gaëlle Cronel (Parti pirate)

Cécilia Gondard (Nupes):

Cédric Deverchère (Volt)

Catherine Coutard (Gauche républicaine)

Marie-Josée Mabasi (les écologistes avec la majorité présidentielle)

Anne-Catherine Girard (Reconquête): 

Pieyre-Alexandre Anglade (Ensemble! majorité présidentielle):