Chiens, chats, rongeurs, oiseaux et autres poissons: les animaux de compagnie sont nombreux au Luxembourg et force est de constater qu’autour d’eux, un véritable marché se développe. L’époque où les frais liés à un animal domestique se limitaient au vétérinaire et à l’alimentation est révolue. Aujourd’hui, des dizaines d’acteurs gravitent autour des maîtres, avec des offres aussi variées que les espèces d’animaux.

Avec près de 42.000 chiens enregistrés dans les communes du Luxembourg selon l’Administration des services vétérinaires, un vaste marché s’ouvre aux propriétaires. Ils peuvent par exemple solliciter les services d’entreprises pour des promenades. propose depuis 2011 de dégourdir les pattes des chiens, mais aussi des cours de socialisation, des services de toilettage, de pension et même de crèche canine. Pour une promenade, comptez de 19,50 euros à 30 euros environ selon les formules choisies.

Beauté, wellness, mais aussi socialisation

Côté beauté, les salons de toilettage ne manquent pas. Certains proposent des services à la carte avec des formules d’épilation à la main des poils morts, le nettoyage auriculaire et même la purge des glandes anales, comme au salon The Dog Company à Strassen.

D’autres jouent la carte du «do it yourself», comme l’animalerie Ornicenter d’Echternach, qui propose depuis la fin janvier le premier «dog wash» du Luxembourg. Dans ce container spécialement aménagé, les maîtres peuvent toiletter leur chien à partir de 3 euros. «Cela facilite la vie des personnes vivant en appartement, ne disposant pas de baignoire ou ayant des problèmes de dos, car dans le ‘dog wash’, le chien est placé à la hauteur du maître», explique son gérant, Tiago Bastos.

Du côté de Schuttrange, Martha & Friends Dog Wellness propose, depuis fin 2020, des journées de crèche à 45 euros incluant des promenades, des activités de socialisation, des exercices, un service de toilettage et même de la physiothérapie avec des traitements au laser, mais aussi à l’eau. «Le chien marche ou court dans l’eau chaude, cela crée une résistance et permet de les aider après une blessure ou une opération», détaille sa fondatrice et directrice, Carina Hellemaa.

Celle-ci a troqué un poste sur la place financière pour lancer sa propre affaire pour faciliter le quotidien des propriétaires de chiens. L’un des points-clés? La socialisation des chiens: «Le premier confinement a appris aux maîtres qu’être seul avec son chien n’est pas bon, car celui-ci a besoin de socialiser avec d’autres chiens, mais aussi d’apprendre à trouver un équilibre et d’être indépendant de sa famille.» La structure propose aussi un service de pension canine et une boutique avec accessoires et aliments pour chiens.

À ce propos, la pâtisserie pour chiens Cofficook à Dudelange commercialise des friandises faites maison pour les toutous. Du biscuit en forme d’os à l’emmental vendu 0,60 euro au gâteau d’anniversaire à 16,90 euros, le catalogue met l’accent sur des ingrédients sélectionnés avec attention et certaines préparations sont même garanties 100% naturelles et bio.

Pourquoi ne pas assurer son compagnon?

Même le secteur des assurances se positionne aujourd’hui sur le marché, comme Axa par exemple, qui propose d’assurer son chat à partir de 138 euros par an et 160 euros pour un chien. Le contrat couvre la prise en charge des frais vétérinaires, mais aussi, pour la formule confort, les frais de pension de l’animal.

Car les propriétaires le savent bien: ce poste de dépense peut vite alourdir un budget vacances et mieux vaut pour dénicher une pension canine (ou féline), surtout en période de congés scolaires. Là aussi, les structures étoffent leur catalogue de prestations avec, en plus de la pension, des soins paramédicaux ou des shampooings. Par exemple, à la Déierepensioun Lassie d’Itzig, les tarifs varient pour un chien de 27 à 35 euros par jour en période de congé scolaire. À Koerich, la Zare-Schlass propose même une formule pour deux chiens qui varie de 38 euros à 42 euros par jour durant les congés scolaires.

Enfin, le marché reste aussi occupé par bon nombre d’enseignes spécialisées. Acteur historique au Luxembourg, Josy Welter se concentre actuellement sur son point de vente de la Belle Étoile avec un vaste assortiment d’alimentation et d’accessoires pour animaux. L’enseigne commercialise aussi des poissons, tortues et rongeurs. «Nous avons eu plus de prises de contact pour des hamsters avec le Covid. Sans doute parce que ces animaux peuvent être facilement confiés à un ami lorsque l’on part en vacances», avance Benoît, vendeur.

En parallèle, l’allemand Fressnapf étend son maillage avec neuf points de vente, et bientôt un dixième attendu à Capellen. La pandémie de Covid-19 et l’accroissement du temps passé à son domicile ont dopé l’intérêt des maîtres pour leurs animaux de compagnie. En 2020, l’enseigne allemande a vu ses ventes atteindre 2,6 milliards d’euros en Europe. Rien qu’au Luxembourg, le chiffre d’affaires a bondi de 14,5% pour atteindre 27 millions d’euros. Résolument, quand on aime, on ne compte pas.