Angelo, 10 ans, est un jeune garçon fragile, mais plein d’imagination: alors que son bol de lait se transforme en fleuve tourmenté, il se rêve aventurier et explorateur. Mais un jour, une mauvaise nouvelle arrive: sa grand-mère est malade et la famille part à son chevet. Sauf qu’en cours de route, ses parents oublient par erreur Angelo sur une aire d’autoroute. Le petit garçon doit alors faire preuve de courage et décide de couper à travers la forêt pour rejoindre la maison de sa grand-mère. Il s’enfonce alors dans un territoire mystérieux, peuplé d’êtres étranges que menace un ennemi pire encore que l’ogre de la région.
Au cours de son aventure, Angelo entre sur le territoire d’Ultra, grand despote narcissique et violet, prêt à anéantir la forêt pour accaparer la source d’immortalité. Il rencontre alors l’armée des fourmis, l’écureuil qui veut être un oiseau vert et qui l’essaie, le golem végétal Goouh, un nuage bien colérique ou encore Zaza, la fille de l’ogre qui est une jeune résistante face à l’horrible Ultra.
Une adaptation de BD
Pour «Angelo dans la forêt mystérieuse», Vincent Paronnaud (co-réalisateur, avec Marjane Satrapi, de «Persepolis» en 2007) adapte la bande dessinée «Dans la forêt sombre et mystérieuse», qu’il a écrite sous le nom de Winshluss et pour laquelle il avait remporté une Pépite d’or au Salon du livre de jeunesse de Montreuil. Pour ce projet, il est rejoint par Alexis Ducord (co-réalisateur de «Zombillénium»), diplômé des Gobelins et expert en 3D. Ensemble, ils ont réécrit la BD en l’adaptant à des enfants de 6 à 14 ans.
Ce long métrage, au rythme soutenu, dégage une certaine liberté de ton, aborde des questions contemporaines comme la société consumériste, la destruction de la planète, la présence de l’IA, et n’a pas peur de se confronter aux archétypes des contes ou à la mort, parce que «toutes les histoires ne se finissent pas bien», dixit le crapaud.
L’animation est coproduite par Zeilt Productions, avec les français Jesuisbiencontent et Gao Shan Pictures. «Le projet a été présenté à Laurent Witz en 2018 alors qu’il n’existait encore que sous forme de BD. Mais il a été séduit par le message écologique qu’il véhicule et a rapidement accepté de participer à la production», explique Lisa Grilli, assistante de production. Avec un budget global d’un peu moins de 10 millions d’euros, le Luxembourg a participé à hauteur de plus de 20% du budget global et près de 30% du film a été réalisé au Grand-Duché. «Nous avons participé à toutes les étapes, en partant du développement jusqu’au design, en passant par l’animation, la création des décors, le travail des textures…». Le son a été fait par Philophon et la version luxembourgeoise est assurée par Soundtastic. Par ailleurs, la musique écrite par Olivier Bernet est interprétée par l’Orchestre philharmonique du Luxembourg, dirigé par Gast Waltzing.
Le film avait été sélectionné au dernier Festival international du film d’animation d’Annecy, ainsi qu’au Festival de Cannes dans la section Special Screening. Il est désormais disponible dans les salles de cinéma au Luxembourg, en version française et luxembourgeoise.