Steve Duarte, qui a grandi à Meispelt, est apparu dans une vidéo de l’EI en 2016. (Photo: Capture d’écran/Facebook)

Steve Duarte, qui a grandi à Meispelt, est apparu dans une vidéo de l’EI en 2016. (Photo: Capture d’écran/Facebook)

Le Parquet de Luxembourg a confirmé, vendredi, qu’un ancien combattant présumé de l’État islamique, qui a résidé au Luxembourg, était détenu dans un camp en Syrie. Une instruction est en cours.

Un sujet de nationalité portugaise et ayant résidé au Luxembourg est actuellement retenu dans un camp en Syrie, soupçonné d’avoir été un combattant de l’État islamique. L’information a été officialisée par le Parquet de Luxembourg suite aux révélations de plusieurs médias internationaux.

«À ce stade, le Parquet ne saurait fournir d’autres informations vu l’instruction en cours», indique encore le communiqué des autorités.

Six Luxembourgeois au front

Au total, six Luxembourgeois sont présumés avoir combattu pour Daesh. Fin 2014, selon le ministre des Affaires étrangères , deux individus auraient été tués.

En mars de cette année,  les ministres et Jean Asselborn avaient indiqué qu’un seul sujet luxembourgeois se trouvait encore en zone de conflit.

L’énigme Steve Duarte

C’est cet individu qui a peut-être été capturé et placé en détention. Et il pourrait s’agir d’un certain Steve Duarte, ayant la double nationalité luxembourgeoise et portugaise. Rien n’indiquait en tout cas récemment qu’il ait été tué ou soit parvenu à revenir au Luxembourg.

Selon les autorités portugaises, de forts soupçons semblaient indiquer que Steve Duarte faisait partie d’un groupe d’hommes encagoulés qui apparaissent dans une vidéo diffusée en 2016. Il y profère des menaces envers l’Espagne et le Portugal, avant d’abattre un prisonnier. Il se faisait appeler au front Abu Muhajir Al-Andalusi.

Il a séjourné à Meispelt, où il a grandi. C’est en 2010 qu’il se serait radicalisé, avant de partir en Syrie à la fin de l’année 2014.

Des mesures de surveillance

Comme précisé par les deux ministres, le Luxembourg ne pourrait pas refuser l’accès à son territoire à un terroriste de nationalité luxembourgeoise, «étant entendu que cette personne ferait l’objet de mesures de surveillance appropriées».

Une aide consulaire pourrait éventuellement lui être fournie. Mais le Luxembourgeois combattant en Syrie pourrait, le cas échéant, faire l’objet d’un «mandat d’arrêt international et être poursuivi par les autorités judiciaires».