La notion d’influence a été au cœur des arbitrages du jury, selon le principe du Paperjam Top 100. Comment appliquer la notion d’influence à différents profils? Quelle connotation avez-vous souhaité donner à cette vaste notion d’influence?
. – «L’influence est la capacité à faire changer les choses indirectement, au-delà de son premier cercle professionnel. Il n’y a pas forcément de notions de bien ou de mal en la matière et une influence que certains pourraient juger néfaste reste une influence. De même, le fait pour une personne de diriger une grande entreprise ne la rend pas pour autant influente en tant que personne. Certaines personnes n’ont d’ailleurs aucune envie d’influer au-delà de leur périmètre professionnel direct. Tenter de prendre de l’influence, c’est aussi sortir de sa zone de confort et si c’est motivé par l’intérêt général, c’est encore mieux.
Dans la mesure du possible, j’ai essayé de ne pas me laisser influencer par mes propres jugements de valeur sur telle ou telle personne.
Sur base de quelles valeurs avez-vous opéré vos choix? Quelle forme de leadership avez-vous souhaité mettre en avant via ce classement? Avez-vous souhaité donner un signal ou un message via ce classement?
«Dans la mesure du possible, j’ai essayé de ne pas me laisser influencer par mes propres jugements de valeur sur telle ou telle personne, en positif comme en négatif, et de rester sur une analyse la plus objective possible avec les informations en ma possession. L’échange avec les membres du jury a d’ailleurs souvent permis de faire évoluer mes choix et mon classement. De manière générale, j’ai souhaité mettre en avant des profils engagés dans la responsabilité sociale des entreprises et dans des associations, professionnelles ou caritatives.
Qu’est-ce qui a été particulièrement difficile dans ce travail? Que retenez-vous de cette participation en tant que juré?
«Le plus difficile est de se dire qu’on n’a pas toutes les informations pertinentes pour tout le monde et qu’on cause peut-être une injustice relative à certains. Je retiens surtout que tout est très relatif en la matière et que ce classement aurait pu être différent ne serait-ce qu’en changeant un membre du jury. Mais on apprend vraiment plein de choses pendant les heures qu’on passe ensemble!
Comment la crise actuelle a-t-elle pesé dans vos choix?
«La crise a mis en évidence que les corps intermédiaires avaient toujours une grande importance au Luxembourg. Les fédérations patronales et les syndicats ont joué leur rôle au maximum et, forcément, les dirigeants de ces organisations sont sortis un peu plus des coulisses qu’ils ont l’habitude d’arpenter en temps normal. Ensuite, on s’est rendu compte par exemple que des dirigeants d’hôpitaux pouvaient également avoir une influence économique, ce qui leur a donné, et leur donne toujours, une responsabilité qui va au-delà de leur cercle immédiat.
Nous avons assez naturellement abouti à un classement avec plus d’étrangers, plus de jeunes, plus de femmes…
Quelles (bonnes) surprises retenez-vous?
«Au fur et à mesure que le classement avançait, je me suis rendu compte que notre économie avait continué à évoluer. Nous avons assez naturellement abouti à un classement avec plus d’étrangers, plus de jeunes, plus de femmes… plus de diversité. C’est ce que je constate au niveau des fédérations patronales de manière générale d’ailleurs.
La question qui fâche: comment l’influence a-t-elle opéré au sein du jury?
«Avec un autre membre du jury, on chassait en meute et on se concertait parfois hors réunion officielle.»
La cérémonie du Paperjam Top 100 aura lieu ce mercredi 16 décembre à partir de 19h depuis l’auditorium de PwC.
Pour la suivre:
- si vous êtes un CEO membre du Paperjam Club, vous pourrez profiter d’une plateforme exclusive pour rencontrer les lauréats et échanger avec vos pairs.
- une retransmission en streaming grand public sera assurée sur le site internet .
Plus de 1.000 personnes sont attendues en ligne pour ce qui sera la soirée incontournable de cette fin d’année.
Le classement du Top 100 et les biographies des lauréats seront publiés dans le magazine Parejam, disponible en kiosque à partir du jeudi 17 décembre.