Pierre Mifsud et Yves Cheret ont la tâche de développer les activités de CSC Luxembourg Services. (Photo: Maison Moderne/Nader Ghavami)

Pierre Mifsud et Yves Cheret ont la tâche de développer les activités de CSC Luxembourg Services. (Photo: Maison Moderne/Nader Ghavami)

CSC Global Financial Markets (CSC GFM) lance son activité d’administration de fonds et de dépositaire à destination du secteur de l’investissement alternatif. Avec l’ambition de devenir, à partir du Luxembourg, un acteur reconnu et important en Europe.

L’essor du secteur des fonds alternatifs au Luxembourg depuis l’entrée en vigueur de la directive AIFM suscite des vocations. Dernière en date sur le marché, la société américaine CSC dont la filiale luxembourgeoise CSC Luxembourg Services a obtenu, en juillet dernier, les agréments nécessaires auprès de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) d’administrateur de fonds et de dépositaires dans le domaine des fonds alternatifs.

CSC est une société américaine active depuis 120 ans et appartenant à des intérêts familiaux. Depuis quelques années, le groupe a décidé de développer ses activités au-delà du sol américain à destination de l’Asie et de l’Europe. Les activités européennes ont été lancées en 2017 au Luxembourg, en Irlande et au Royaume-Uni dans le domaine du marché des capitaux et plus spécialement dans la titrisation. Puis ont été développés depuis l’Irlande, les Pays-Bas et le Grand-Duché des activités d’administration de fonds et de dépositaire dans le secteur des fonds alternatifs. , managing director et head of funds services Luxembourg, et Pierre Mifsud, managing director depositary services Luxembourg, ont rejoint le groupe en avril et ont la charge de développer ces activités logées dans une société baptisée CSC Luxembourg Services qui dépends de la branche Global Financial Markets du groupe.

Une vision à long terme

CSC Luxembourg Services cible les gestionnaires d’actifs de fonds alternatifs internationaux qui choisissent d’administrer leurs structures au Luxembourg et accompagne les clients américains de leur maison mère qui veulent lancer des structures parallèles et leurs produits existants sur le marché européen. «Pour commercialiser leur produit sur le marché européen, les promoteurs européens ont besoin d’avoir une structure domiciliée en Europe. La plupart du temps, ils choisissent la juridiction luxembourgeoise. Les promoteurs peuvent ainsi profiter du passeport européen qui leur permet de commercialiser facilement leur produit dans toute l’Union européenne tandis que les investisseurs apprécient le cadre sécurisant de la directive AIFM qui impose la nomination d’un administrateur agréé et d’un dépositaire qui a dans ses obligations celle de contrôler ce qui se passe dans le fonds au fil de l’eau», détaillent Yves Cheret et Pierre Mifsud.

Dans un secteur très concurrentiel, ils mettent en avant plusieurs atouts.

D’abord, une vision du développement et de la relation client à long terme que permet l’appartenance à un groupe familial à l’actionnariat stable – trois familles se le partagent – qui existe depuis 120 ans. «Nous pouvons offrir à nos clients une garantie de stabilité, de substance et un modèle éprouvé ainsi qu’une approche qui vise plus le développement d’une relation à long terme qu’une maximisation à court terme des résultats. Nous ne fonctionnons pas de trimestre en trimestre.»

L’atout irlandais

Autre atout mis en avant: la présence, en Irlande, d’un «centre d’excellence» opérationnel depuis 18 mois. CSC Luxembourg Services fonctionne sur un modèle de délégation. Une partie du travail, et spécifiquement «les tâches à moindre valeur ajoutée dont tous les travaux de préparation sont réalisés en Irlande tandis que le management, les activités de supervision ainsi que la responsabilité, reste au Luxembourg.» Un modèle qui concerne également les activités néerlandaises du groupe et de tout autre pays où le groupe pourrait s’implanter. Yves Cheret et Pierre Mifsud insistent sur le niveau de compétence du centre d’excellence irlandais capable de répondre à toutes les demandes des clients. «Cette stratégie permet de créer des équipes spécialisées de 20 à 25 personnes qui seront toujours plus efficaces que des équipes dispersées dans chaque pays.

Une manière également de répondre au défi posé par le marché du travail luxembourgeois qui ne peut pas suivre la croissance du secteur des fonds d’investissement et répondre à ces besoins. L’outsourcing a non seulement, pour nous, un sens économique, mais aussi un sens opérationnel.» Et Yves Cheret et Pierre Mifsud de poursuivre: «La connaissance technique et la flexibilité sont assurées au niveau du centre d’excellence, et dans les différents pays, nous recruterons du personnel en fonction de l’évolution de la clientèle.»

Le groupe CSC emploie environ 3.000 personnes principalement aux États-Unis, dont 300 en Europe, 30 au Luxembourg et 6 chez CSC Luxembourg Services.