La société privée Apex Group le mois dernier le rachat de son rival Sanne pour un montant de 1,51 milliard de livres sterling. Une opération  en août 2021. L’entité combinée possède environ 3.000 milliards de dollars d’actifs sous administration ou gestion dans le monde, dont 550 milliards de dollars au Luxembourg.

Avant l’achat, Sanne comptait 2.500 employés, dont 250 au Grand-Duché. Après la transaction, le Groupe Apex compte désormais 10 000 employés dans le monde, dont 1.250 au Luxembourg.

L’opération «catapulte Apex en première division», a déclaré , responsable régional, Luxembourg, du Groupe Apex. «Nous pouvons nous frotter aux meilleurs prestataires de services dans le domaine de la gestion d’actifs et des services aux fonds.»

Les 3 principaux prestataires au Luxembourg

Lorsque la poussière sera retombée, «je pense que nous serons parmi les trois premiers prestataires de services au Luxembourg en matière de gestion d’actifs et de services aux fonds», a déclaré Pierre Weimerskirch. «C’est vraiment différent». En comptant l’acquisition de Maitland Apex, qui devrait être finalisée dans le courant de l’année, sur le seul «volet administratif des fonds, nous devrions être près de 500 personnes».

Ce qui «nous différencie des autres grands acteurs, qui sont principalement des institutions bancaires, c’est vraiment que nous sommes un centre de solutions à service unique. Ainsi, la profondeur et l’étendue des services fournis par le nouveau Groupe Apex sont très larges». Il a cité en exemple la «très belle plateforme de marchés de capitaux» qu’Apex a obtenue en rachetant Sanne, alors que Sanne n’était pas en mesure de fournir des services de garde et d’autres services bancaires avant de rejoindre Apex.

Pierre Weimerskirch était auparavant directeur général chez Sanne au Luxembourg. Et ce depuis l’acquisition par la société en 2017 de Luxembourg Investment Solutions qu’il avait cofondée.

Focus sur les clients plus importants et en croissance

Si l’entreprise s’oriente vers des clients plus importants, elle prévoit de conserver une sélection de petites et moyennes entreprises dans son fichier. «Le fait d’avoir 80 bureaux dans le monde entier nous permet de servir des gestionnaires d’actifs mondiaux, nous avons une gamme de plateformes de fonds dans différentes juridictions», a-t-il fait valoir. «Je pense donc que cela nous rend définitivement beaucoup plus intéressants pour les grands gestionnaires d’actifs».

En même temps, «avec la combinaison d’Apex et de Sanne ici au Luxembourg, sur 1 250 employés, nous aurons au moins 300 germanophones dans le personnel. Cela nous permet donc de nous concentrer sur l’Allemagne tout en continuant à répondre aux besoins des gestionnaires d’actifs de petite et moyenne taille. Mais, bien sûr, ces clients doivent avoir une taille minimale. Je pense que c’est vrai pour tout le monde. Je veux dire que vous avez plus ou moins le même travail pour un client de 50 millions de dollars et pour un client de 200 millions de dollars.»

En parallèle, «nous devons croire que ce sont des clients qui vont croître», a-t-il ajouté. «De temps en temps, il faut faire un pari» sur les petites entreprises. Même le mastodonte du marché privé, Apollo, qui a 513 milliards de dollars d’actifs sous gestion, a commencé petit à un moment donné, a-t-il observé.

Nouveaux projets d’acquisition et de dotation en personnel

Pierre Weimerskirch n’a fait part d’aucun projet spécifique de rapprochement futur, mais a déclaré à propos de Peter Hughes, PDG d’Apex, que «je suis sûr qu’il est occupé à identifier de nouvelles sociétés à acquérir». L’objectif n’est pas de grandir pour le plaisir. Toute transaction future doit plutôt porter sur «l’élargissement des services» ou une expansion géographique. «Je suis pratiquement sûr, comme je l’ai dit, qu’il y aura d’autres acquisitions.»

Au Luxembourg, l’entreprise a environ 130 postes ouverts, et le recrutement se poursuit. «L’acquisition et la fusion ne visent pas à devenir plus efficaces et à réduire les effectifs», a déclaré Pierre Weimerskirch au cours de l’entretien. «Nous voulons nous développer.... cela signifie que nous voulons embaucher, que nous devons embaucher, de nouvelles personnes.»

Cet article a été écrit pour , traduit et édité pour Paperjam.

Cet article a été publié pour la newsletter Paperjam + Delano Finance, la source hebdomadaire d’informations financières au Luxembourg. .