Claude Meisch (DP) a confirmé l’ouverture, d’ici 2028, de trois nouvelles écoles européennes agréées dans les agglomérations d’Esch-sur-Alzette, Dudelange, et dans la grande région de Luxembourg-ville. (Photo: Paperjam)

Claude Meisch (DP) a confirmé l’ouverture, d’ici 2028, de trois nouvelles écoles européennes agréées dans les agglomérations d’Esch-sur-Alzette, Dudelange, et dans la grande région de Luxembourg-ville. (Photo: Paperjam)

Le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, a tenu sa traditionnelle conférence de presse de rentrée ce jeudi 12 septembre. Parmi les principales annonces, il a notamment évoqué l’alphabétisation en français ou l’interdiction du téléphone dans les écoles fondamentales.

À quelques jours de la rentrée à l’école des élèves luxembourgeois, le ministre de l’Éducation nationale,  (DP), a effectué la sienne devant la presse, ce jeudi 12 septembre. Si les principaux chiffres de la , de nombreux sujets ont été abordés: l’interdiction des téléphones portables dans toutes les écoles fondamentales à partir de Pâques 2025, une «distance physique» qui doit être garantie au lycée «entre l’élève et son smartphone» (mais dont le cadre est à fixer par les établissements), dans le cadre d’une campagne qui sera lancée le 30 septembre dédiée à la «screen-life balance» ou encore une offre dans le sud du pays de formation pour les éducateurs, bientôt disponible en français également.

Parmi les autres priorités citées par le ministre – qui est aux commandes de son ministère depuis presque onze ans –, il y a notamment le projet pilote d’alphabétisation en français . «Le projet est avisé par le Conseil scientifique et suivi par le Luxembourg Centre for Educational Testing et l’Université du Luxembourg. Une analyse préliminaire du projet avec des constats positifs a été présentée en juin 2024 et une généralisation de l’alphabétisation parallèle allemand/français au niveau national pourra se faire au plus tôt à partir de la rentrée 2026/2027», s’est félicité le ministre.

Trois nouvelles écoles européennes

«Il faudra garder les deux groupes d’alphabétisation en français et en allemand dans certaines matières pour garder une certaine cohésion sociale.» Et si le SEW, le Syndicat éducation et sciences de l’OGBL, a reconnu l’utilisation d’une telle diversification, lors de sa conférence de presse de rentrée du mardi 10 septembre, sa présidente, Joëlle Damé, avait également estimé «que la finalité du projet n’a pas été étudiée. Est-ce que ces élèves réussiront tout de même à intégrer des lycées classiques? Nous ne le savons pas.» «Je partage cette analyse et, pour l’instant, les enfants qui ont démarré le projet en 2022 ont maximum 7 ans, et nous sommes déjà aujourd’hui en train de réfléchir à une flexibilisation de l’apprentissage des langues au niveau secondaire pour que cela se raccorde bien avec ce que l’on fait au niveau du primaire», répond le ministre.

Conscient que le système scolaire classique luxembourgeois ne convient pas à tous les enfants résidents, puisque 47,3% de la population n’a pas la nationalité luxembourgeoise (au 1er janvier 2024, selon le Statec), Claude Meisch a également confirmé l’ouverture de trois nouvelles écoles européennes agréées: dans les agglomérations d’Esch-sur-Alzette, Dudelange, et dans la grande région de Luxembourg-ville d’ici 2028.

Les thématiques LGBTQI+ défendues

Le pays comptera alors neuf écoles européennes agréées, «en réponse à l’hétérogénéité linguistique croissante de la population et l’affluence d’élèves originaires d’autres pays rejoignant l’école publique luxembourgeoise. Et le succès ne se dément pas, puisque ces écoles doivent malheureusement refuser chaque année des centaines de demandes d’inscription, faute de places. C’est pour cela que l’alphabétisation en français est aussi une réponse à ces demandes», appuie le ministre de l’Éducation nationale.

Claude Meisch a aussi répondu au SEW, qui s’inquiétait du mobbing réalisé contre les enseignants. «C’est un sujet au sein du ministère également, nous sommes attentifs au harcèlement, d’où qu’il provienne et quels que soient ses destinataires.» Concernant la pétition n°3198 «Exclure les thématiques LGBT de l’éducation des mineurs», qui a récolté près de 10.000 signatures cet été et qui aura donc droit à un débat public, le ministre de l’Éducation nationale a répondu que «ces questions sont une réalité sociétale à laquelle l’école doit s’ouvrir et les thématiser suivant les âges des enfants. Je constate qu’il y a des parents qui veulent que ces sujets restent loin de leurs enfants, mais l’école publique a pour mission de préparer les jeunes à la réalité sociétale pour prendre leur place dans la société, et l’intérêt public doit dominer.»