L’évêque auxiliaire Leo Wagener célébrera avec l’archevêque Jean-Claude Hollerich la messe de Pâques, qui sera retransmise à la télévision. (Photo: Archevêché de Luxembourg/SCP)

L’évêque auxiliaire Leo Wagener célébrera avec l’archevêque Jean-Claude Hollerich la messe de Pâques, qui sera retransmise à la télévision. (Photo: Archevêché de Luxembourg/SCP)

La Semaine sainte et la fête de Pâques se déroulent évidemment dans un contexte particulier, bouleversé par la crise sanitaire. Monseigneur Leo Wagener, évêque auxiliaire pour l’archidiocèse de Luxembourg, rappelle que celles-ci sont synonymes d’espérance.

Communions et confirmations de la fin mai reportées à une date indéterminée, Octave en format réduit, mariages et baptêmes repoussés… L’Église doit aussi s’adapter aux contraintes de la crise sanitaire. Les cérémonies de la Semaine sainte et de la fête de Pâques n’y échappent pas.

Quelles sont les initiatives prises par l’archevêché pour permettre aux catholiques de vivre ces fêtes de Pâques alors que le confinement est de rigueur?

Leo Wagener. – «Il y a une série de choses qui sont rendues possibles grâce aux plates-formes digitales. Des messages diffusés via YouTube, mais aussi un ‘livestream’ accessible chaque jour de la Semaine sainte depuis la cathédrale. Chacun peut ainsi suivre les offices célébrés . De plus, ce que l’on appelle la ‘messe radiodiffusée’ pourra être suivie dimanche à la télévision. Il y a aussi de très nombreuses initiatives prises dans les paroisses pour prier à domicile, mais aussi des propositions pour des offices à domicile .

Samedi soir, l’archevêque Jean-Claude Hollerich appelle aussi chacun à une action particulière?

«Nous proposons en effet à chacun d’allumer une bougie à 20h et de la déposer devant une fenêtre. C’est une manière de s’associer au cierge pascal. Mais aussi de nous montrer solidaires de ceux qui sont dans la peine, et de remercier ceux qui luttent contre ce virus dans les hôpitaux, dans les maisons de repos, qui assurent des services…

Pâques est symbole d’espérance pour les chrétiens. Est-ce encore plus fort cette année?

«C’est ce que je ressens, oui. Le contexte actuel fait que nous nous posons évidemment beaucoup de questions autour de la mort, on sent une fragilité sur ce sujet en lien aussi avec le confinement. Pâques est le symbole que l’homme n’est pas condamné à cette fin ultime de la mort, à ce confinement éternel… Le tombeau ouvert est le message que la foi ne limite pas l’homme à la fatalité de la mort. 

Cette période voit aussi émerger de belles solidarités?

«L’homme est capable d’une sensibilité développée à l’égard des autres, de sentiments envers ceux qui sont dans la détresse, même s’ils ne font pas partie de leur famille. Seul, il est souvent difficile de faire face à la peine, mais on peut la vaincre grâce à la noblesse du cœur.

Quel est votre message de Pâques?

«Que l’espérance est là, qu’elle doit nous inspirer que la vie est plus forte que la mort, qu’elle est plus forte que ce qui nous fait du mal, qu’elle est plus forte que ce qui veut nous tirer vers le bas.»