«Le Luxembourg dispose d’un système d’aides sociales assez performant, mais qu’il importe de continuer à adapter aux besoins des populations cibles en temps de difficultés économiques et pressions inflationnistes. Mais surtout, en tant que gouvernement, nous devons faire en sorte que les prestations existantes arrivent auprès des ménages qui en ont besoin, notamment à travers des simplifications administratives», a souligné au moment de présenter les nouvelles règles relatives à l’allocation de vie chère, par le chef du gouvernement, (CSV).
Qu’est-ce qui va changer pour l’allocation de vie chère (AVC) en 2025?
– Celle-ci sera augmentée de 10%. Concrètement, un ménage composé d’une personne et dont le revenu brut mensuel maximal est inférieur à 2.710 euros percevra une aide annuelle de 1.817 euros contre 1.652 actuellement. Un ménage composé de deux personnes dont le revenu mensuel brut est inférieur à 4.065 euros percevra 2.272 euros au lieu de 2.065 euros. Autre exemple: un ménage de quatre personnes au revenu mensuel brut maximal de 5.692 euros recevra 291 euros de mieux à 3.182 euros.
– l’AVC sera désormais versée automatiquement aux bénéficiaires de l’allocation d’inclusion. Tout comme le seront .
– Dans le but de lutter contre le non-recours aux prestations sociales communales, le Fonds national de solidarité communiquera désormais aux communes les données des bénéficiaires de l’AVC résident sur leurs territoires afin que les communes puissent également introduire un automatisme de versement des aides communales calquées sur l’allocation de vie chère.
Des procédures plus souples
Sur la forme, les critères pour bénéficier de l’AVC ont été modifiés afin d’en étendre le nombre de bénéficiaires.
– Le délai pour introduire une demande est repoussé du 31 octobre au 31 décembre. Et désormais un demandeur qui a vu une première demande refusée pourra en formuler dans l’année une deuxième. «Cela n’était pas possible jusqu’à présent, ce qui écartait les personnes dont la demande avait été refusée faute de remplir les conditions, mais qui pouvaient ensuite remplir les critères», justifie Max Hahn.
– La période de résidence nécessaire pour bénéficier de l’AVC passe de 12 à trois mois. Cela sera également le cas pour prétendre à la prime énergie.
– Les allocations ou prestations versées par un organisme public ou privé ne seront plus prises en compte au titre des revenus pour déterminer le droit aux prestations. Cela était déjà le cas pour les allocations familiales. Cela concernera désormais la subvention d’intérêt, la subvention de loyer ou encore les aides venant d’associations caritatives.
– Enfin, «dans le but de soutenir les jeunes travailleurs qui restent de plus en plus longtemps au sein du foyer familial faute d’avoir accès à un logement abordable», leurs revenus professionnels ne seront plus pris en compte pour déterminer le droit aux prestations.
Des gains non négligeables pour les ménages
Le Fonds national de solidarité (FNS), en collaboration avec le ministère de la Famille, des Solidarités, du Vivre ensemble et de l’Accueil a mis en ligne sur son site . Toujours dans l’objectif de faciliter l’accès aux prestations sociales et de réduire le non-recours à celles-ci, les bénéficiaires recevront un formulaire prérempli pour faire leur demande.
Les gains pour les ménages, en incluant l’augmentation de l’AVC et les primes énergies annoncées en juin dernier pourront atteindre cumulés 2.417 euros pour une personne et aller jusqu’à 4.232 euros pour un ménage de quatre personnes.