«Nous sommes sur des réflexions du 20e siècle en voulant encore agrandir les autoroutes», explique la députée déi Lénk Nathalie Oberweis. «La priorité doit être mise sur le rail, sur les déplacements verts et absolument pas sur les projets autoroutiers.» (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne/Archives)

«Nous sommes sur des réflexions du 20e siècle en voulant encore agrandir les autoroutes», explique la députée déi Lénk Nathalie Oberweis. «La priorité doit être mise sur le rail, sur les déplacements verts et absolument pas sur les projets autoroutiers.» (Photo: Christophe Lemaire/Maison Moderne/Archives)

Les députées déi Lénk Nathalie Oberweis et Myriam Cecchetti, avec deux députées LFI-Nupes du Grand Est, ont pris l’initiative de fonder un front franco-luxembourgeois «contre le développement des projets autoroutiers de part et d’autre de notre frontière commune», expliquent-elles.

«Ce sont les députées françaises LFI-Nupes Martine Etienne et Charlotte Leduc qui nous ont contactées, nous les avons rencontrées ce lundi 20 mars à Luxembourg-ville», explique la députée déi Lénk . Avec sa collègue  et les deux députées françaises, elles ont publié un communiqué commun dénonçant le développement de projets autoroutiers de part et d’autre de leur frontière commune, dont l’A31 bis.

«Nous prenons l’initiative de fonder un front franco-luxembourgeois parce que ces projets n’apportent aucune solution de long terme à la saturation des axes de transport sur notre territoire transfrontalier. Bien au contraire, ils portent en eux la saturation de demain et de lourdes conséquences pour la qualité de vie de nos concitoyens, aussi bien par la dégradation de leur environnement direct que par l’aggravation des changements globaux que nous observons déjà aujourd’hui avec la sécheresse historique frappant nos territoires», expliquent les quatre élues.

Des réflexions «du 20e siècle»

«Cette lutte ne se résumera pas à une simple opposition. Nous tenons à placer au cœur du débat public les alternatives au développement sans fin de l’autoroute», poursuit Nathalie Oberweis. «Je me considère comme une activiste et je crois que le nombre fait la force, nous devons chacune de notre côté porter le message à nos gouvernements. Charlotte Leduc et Martine Étienne nous ont expliqué que depuis Paris, ces problèmes transfrontaliers sont complètement oubliés et finalement ils le sont aussi quelques fois du côté de notre gouvernement.»

«Nous nous mettons à la disposition des collectifs, associations et syndicats pour nous faire le relai auprès de nos gouvernements de tous les projets alternatifs pour des transports écologiquement durables et vivables pour les usagers sur notre territoire», confirme le communiqué de presse commun.

La justice sociale également évoquée

«Nous sommes sur des réflexions du 20e siècle en voulant encore agrandir les autoroutes», ajoute Nathalie Oberweis. «La priorité doit être mise sur le rail, sur les déplacements verts, et absolument pas sur les projets autoroutiers.»

Les élues ont également profité de leur rencontre pour évoquer d’autres sujets, comme la solidarité fiscale ou la justice sociale. «C’est un premier pas vers d’autres échanges, nous avons vraiment envie de travailler ensemble, de mener des actions transfrontalières», conclut Nathalie Oberweis.