«La coordination avec nos pays voisins reste notre priorité absolue, tout comme la minimisation des impacts sur les navetteurs et sur la vie quotidienne dans les régions frontalières», a déclaré la ministre fédérale allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser. (Photo: Shutterstock)

«La coordination avec nos pays voisins reste notre priorité absolue, tout comme la minimisation des impacts sur les navetteurs et sur la vie quotidienne dans les régions frontalières», a déclaré la ministre fédérale allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser. (Photo: Shutterstock)

Invoquant la nécessité de «limiter l’immigration irrégulière et de protéger la sécurité intérieure», le ministère allemand de l’Intérieur a annoncé le retour des contrôles aux frontières à tous les points de passage terrestres du pays, y compris les refus d’entrée potentiels. Ces mesures entreront en vigueur le 16 septembre et dureront six mois.

L’Allemagne mettra en place une police des frontières fixe et mobile à ses frontières terrestres avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pendant six mois, à compter du 16 septembre 2024. Les contrôles frontaliers seront effectués et les autorités pourront refuser l’entrée si nécessaire, selon la du ministère fédéral de l’Intérieur le 9 septembre.

Le ministère a cité la nécessité de limiter la migration irrégulière et de renforcer la sécurité intérieure comme les principales raisons de cette décision. Il a également mis l’accent sur les préoccupations liées au terrorisme islamiste extrémiste et à la grande criminalité transfrontalière.

La ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a souligné l’importance de la protection des frontières allemandes dans une déclaration: «Nous prenons des mesures concrètes pour renforcer notre sécurité intérieure et nous adoptons une ligne dure à l’égard de l’immigration clandestine. Nous poursuivons dans cette voie. En attendant que le nouveau régime d’asile européen commun et d’autres mesures garantissent une protection solide des frontières extérieures de l’UE, nous devons également faire davantage pour contrôler nos frontières nationales.»

Nancy Faeser a indiqué que depuis octobre 2023, plus de 30.000 personnes se sont vu refuser l’entrée aux frontières de l’Allemagne avec la Pologne, l’Autriche, la Suisse et la République tchèque. Les mesures élargies s’appliqueront désormais à toutes les frontières terrestres. Nancy Faeser a également souligné l’importance de la coordination avec les pays voisins afin de minimiser les perturbations pour les navetteurs et les habitants des régions frontalières.

Le ministère a confirmé que depuis la réintroduction des contrôles aux frontières en octobre 2023, la police fédérale a détecté environ 52.000 entrées illégales. L’entrée est refusée aux personnes qui n’ont pas de documents ou de visas valides, ou qui présentent des documents falsifiés.

Un porte-parole du ministère des Affaires intérieures a confirmé à Delano que le ministre Léon Gloden (CSV) avait été informé le 9 septembre des contrôles aux frontières terrestres entre l’Allemagne et le Luxembourg. Le ministère précise en outre que ces contrôles, qui doivent débuter le 16 septembre, visent à «éviter toute perturbation inutile du trafic transfrontalier» et n’auront pas lieu sur les ponts vers Luxembourg. En outre, la police fédérale allemande a assuré qu’elle maintiendrait «aussi minime que possible l’impact sur le trafic routier transfrontalier ainsi que sur la vie quotidienne et le travail dans la région frontalière».

NDLR, 10 septembre 2024 à 12h32: L’article a été mis à jour pour inclure une déclaration du ministère des Affaires intérieures.