a fondé Travelsify en 2016. Elle est aujourd’hui chief product officer et membre du conseil d’administration de cette entreprise spécialisée dans le travel tech qui compte 10 employés.

Pourquoi avoir décidé de vous lancer et de fonder votre entreprise/organisation?

«La décision s’est prise de manière naturelle et plutôt rapidement: une opportunité business intéressante et ambitieuse dans un secteur qui me plaisait, une volonté personnelle de devenir entrepreneure, des co-fondateurs que je connaissais bien et en qui j’avais confiance.

Quelles sont les qualités nécessaires pour fonder une entreprise/organisation?

«Sans hésiter: passion, persévérance et résilience. Sans passion pour le domaine dans lequel on se lance, il me semble plus difficile de motiver ses équipes, de convaincre les clients ou de rester toute la nuit éveillée si cela est nécessaire. La persévérance, car tout ne se passera comme prévu. La résilience pour se relever des coups durs mais aussi se réjouir de chaque victoire.

Est-ce que le fait d’être une femme a impacté ou impacte encore votre expérience en tant que fondatrice?

«J’ai toujours travaillé dans des industries où il y avait plus d’hommes que de femmes, avec des équipes qui avaient tendance, sans le vouloir parfois, à recruter des personnes qui leur ressemblaient, ouvrant ainsi la porte à des biais cognitifs ou de comportements. Alors quand nous avons commencé à recruter chez Travelsify, j’ai sans doute été plus sensible à la diversité des profils ou des personnalités, surtout dans une start-up technologique. Sans jamais appliquer de discrimination positive, 44% de l’équipe sont des femmes et nous avons 7 différentes nationalités représentées. La diversité de genre, d’origine culturelle ou d’expérience professionnelle est une richesse pour toutes les entreprises mais encore plus pour les start-up.

Pouvez-vous citer un événement ou une date marquante pour votre entreprise/organisation?

«La vie dans une start-up va à mille à l’heure avec chaque succès, victoire ou apprentissage construisant l’étape d’après et ayant son importance dans l’évolution de l’équipe et de l’entreprise. Mais si je ne devais retenir qu’un événement, je dirais: le jour où nous avons compris que nous tenions notre ‘product-market fit’. Cela a été l’aboutissement d’un processus avec des ups & downs, des convictions et des questionnements, des doutes, de la persévérance et de l’abnégation… pour toutes ces raisons-là, c’est l’événement le plus marquant pour moi, personnellement et collectivement.

Quelle est votre devise ou quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné?

«Start with the strategy and work backwards. Cela permet de garder le cap, le focus et de prioriser – ce qui est un exercice quasi hebdomadaire en start-up.

Qu’est-ce que vous avez découvert sur le monde du business (ou autre) en devenant fondatrice?

«Je dirais que les préjugés sont malheureusement encore trop présents dans le cadre du financement des start-up, mais pas uniquement envers les femmes fondatrices. Certaines notions de risque pourraient davantage évoluer. Le monde bouge, change et s’ouvre. J’aimerais qu’il le fasse un peu plus vite parfois.

Avez-vous une autre activité en parallèle de votre entreprise/organisation?

Je dois avouer que non. Je suis à 200% sur Travelsify!

Quels sont vos projets et vos ambitions pour l’avenir?

Réussir notre transition de start-up à scale-up. C’est une nouvelle étape, une nouvelle aventure tant humaine que professionnelle et surtout excitante!

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de Paperjam , paru le 28 février 2024. Le contenu du magazine est produit en exclusivité pour le magazine. Il est publié sur le site pour contribuer aux archives complètes de Paperjam.  

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