Alex Reding recommande la lecture du catalogue de l’exposition «Serial/Portable Classic» présentée à la Fondazione Prada. (Photo: DR)

Alex Reding recommande la lecture du catalogue de l’exposition «Serial/Portable Classic» présentée à la Fondazione Prada. (Photo: DR)

Chaque semaine durant cet «été pas comme les autres», un chef d’entreprise revient sur un livre qu’il a aimé en guise de conseil de lecture pour les vacances. Cette semaine, Alex Reding, CEO de la galerie Nosbaum Reding et de Luxembourg Art Week, recommande le catalogue de l’exposition «Serial/Portable Classic» de la Fondazione Prada.

C’est à l’occasion d’un voyage en direction de la Toscane, en 2015, qu’ décide de s’arrêter à la Fondazione Prada à Milan où est alors programmée l’exposition «Serial Classic». «Je souhaitais découvrir ce nouveau lieu qui avait ouvert peu de temps avant», explique Alex Reding. «Et là, j’ai eu l’occasion de voir l’une des meilleures expositions que j’ai pu visiter jusqu’à présent!»

L’exposition co-conçue par les commissaires Salvatore Settis et Anna Anguissola met l’accent sur la sculpture classique et explore la relation ambivalente entre l’originalité et l’imitation dans la culture romaine et sur la circulation de multiples copies en hommage à l’art grec.

Convaincu par le propos curatorial, le galeriste achète le catalogue de l’exposition dans lequel on trouve une introduction visuelle, avec de généreuses vues d’exposition reproduites en pleines pages, puis des textes de différents auteurs. «Tous les sujets sont traités par des textes pointus et courts, ce qui rend la lecture agréable et accessible, même sur des sujets plus ardus», détaille le galeriste.

«On est à la fois saisi par la beauté hellénistique et interpelé par la question de la sérialité, de la copie qui interroge les idéaux de beauté. Cette approche permet également de mettre en lumière l’impérialisme qu’impose une culture dominante sur une subculture, en l’occurrence l’impérialisme romain sur la culture grecque. Ce rapport de force a des résonnances fortes dans notre société contemporaine, et j’ai été stupéfait de la pertinence de cette exposition d’art ‘classique’ par rapport à notre monde contemporain. L’exposition fait le pas jusqu’au 20e siècle, avec Andy Warhol et les canons du pop art, dans une suite logique qui réunit en un grand geste le monde civilisé, de l’antiquité grecque à notre société actuelle.»