(A nos lecteurs: cet article a été modifié le 25 octobre avec davantage d’informations sur le montage financier de ce changement)
Il est plus habituel de voir quelqu’un «mettre de l’eau dans son vin» que de l’eau… dans sa bière: Albert Reiffers et sa fille Anne - ont dépensé une somme indéterminée pour prendre le contrôle de 100% de Sources Rosport, ses 28 employés et son positionnement si particulier puisque ses produits ne sont vendus qu’au Luxembourg. Indéterminé même si l’activité eau de Sources Rosport avait été au préalable transférée pour 2,6 millions d’euros dans sa filiale alors à 100% BML.
N’y voyez pas à mal dans la référence à la bière, M. Reiffers a participé, en 2001, à la scission de Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch en deux sociétés, la première qui a conservé le nom pour s’occuper des activités liées à la bière et à l’horeca et la seconde, M Immobilier, pour gérer un patrimoine immobilier de 688 millions de francs luxembourgeois à cette époque, environ 17 millions d’euros devenus aujourd’hui 45 millions d’euros. Après cette séparation sont nées les Rives de Clausen et les installations sur ce quartier «festif» de Microsoft et d’Amazon, pilotées par M Immobilier.
M. Reiffers a pris 100% du contrôle de BML et contrôle aussi entièrement Montigny SA et sa filiale Bluetex, avec laquelle il détenait déjà 22,79% des parts de Sources Rosport. On ignore le montant de la transaction. Edmond et Serge Libens, et , tout comme Carlo Schlesser, n’ont donc plus de participations dans Sources Rosport.
Le Covid et le confinement ont particulièrement touché Sources Rosport, qui est tout de même parvenue à rester… à flots, voyant son bénéfice diminuer de 1,6 million en 2019 à 860.000 euros en 2020 et 939.000 euros l’an dernier. À la fin de l’été, les deux dirigeants, et Roger Gloden, ont été confirmés à leurs postes.
«Nous nous réjouissons d’accueillir M. Reiffers et sa fille, qui ont une très grande expérience dans le domaine des boissons. Mme Reiffers est très impliquée au quotidien. Nous allons nous reconcentrer sur notre core business et plus sur les activités immobilières et c’est une très bonne chose», a commenté le codirecteur, Max Weber. «Evidemment, avec le covid, 2020 et 2021 ont été très compliquées à cause des fermetures et du fait que les 200.000 frontaliers ont beaucoup travaillé de chez eux. 2022 sera nettement plus positive avec leurs retours et aussi parce que nous avons eu un été très chaud et le retour des événements comme la Schuberfouer, les concerts ou les fêtes à à la Moselle.»