Alain Kinsch (à gauche) occupera désormais la présidence de LuxSE, remplaçant Frank Wagener, ici à côté de Julie Becker. (Photo: Luxembourg Stock Exchange)

Alain Kinsch (à gauche) occupera désormais la présidence de LuxSE, remplaçant Frank Wagener, ici à côté de Julie Becker. (Photo: Luxembourg Stock Exchange)

En 2021, la Bourse de Luxembourg (LuxSE) a enregistré un revenu consolidé de 55,4 millions d’euros et un profit net de 13,4 millions d’euros. Des résultats financiers annoncés en même temps que la nomination d’Alain Kinsch à la présidence du groupe.

La Bourse de Luxembourg (LuxSE) a tenu son assemblée générale annuelle ce mercredi 11 mai. À cette occasion, Alain Kinsch a été nommé et élu à la tête du conseil d’administration, succédant à . Ce dernier rappelle qu’il a passé «16 ans au sein de LuxSE, dont 11 années en tant que président». Sur ce constat, il explique que, durant cette période, il a contribué «à moderniser les structures», qu’il a observé «un rajeunissement des équipes» et «a internationalisé la commercialisation». Un autre point qu’il met en avant: «La valorisation de LuxSE a été multipliée par quatre.»

Son successeur, Alain Kinsch, a pour sa part une expérience en tant qu’administrateur indépendant auprès de plusieurs sociétés nationales et internationales. Il est également vice-président du . De 2009 à 2020, il a occupé la fonction de country managing partner d’EY Luxembourg. «C’est un privilège pour moi de prendre la présidence du conseil d’administration de la Bourse de Luxembourg. Grâce à sa position centrale au cœur de l’écosystème financier luxembourgeois, à son rayonnement international et à sa capacité à rester à l’avant-garde, la Bourse de Luxembourg a grandement contribué au développement de notre place financière», déclare le nouveau président du conseil d’administration. «Un objectif auquel je me suis personnellement engagé au cours des 25 dernières années et que je suis impatient de poursuivre dans le cadre de mes nouvelles fonctions.»

Par la même occasion, LuxSE a publié ses résultats financiers consolidés pour l’exercice se terminant au 31 décembre 2021. Pour rappel, le groupe se compose de LuxSE et de sa filiale Fundsquare; un data hub pour les fonds domiciliés au Luxembourg, dont elle détient 100% des parts.

60% d’émetteurs en Europe

À la fin de 2021, le groupe affichait un revenu consolidé de 55,4 millions d’euros, soit une croissance de 8,1% sur un an. Un chiffre ventilé à hauteur de 34,3 millions d’euros pour LuxSE et 21,1 millions d’euros pour Fundsquare. Le profit net consolidé s’élève quant à lui à 13,4 millions d’euros. Ce qui représente une évolution de 20,5% par rapport à l’année précédente. 9,3 millions d’euros proviennent de LuxSE, et 4,2 millions d’euros de Fundsquare. Les dividendes restent par contre inchangés, à la valeur brute de 60 euros par action (51 euros de valeur nette).

La performance financière du groupe en croissance en 2021 est due à une augmentation du nombre de nouvelles cotations, indique LuxSE. Au cours de l’année, LuxSE a accueilli 12.687 nouvelles valeurs sur ses marchés, constituant une hausse de 17% par rapport à 2020. LuxSE tient d’ailleurs à souligner qu’il s’agit de son année la plus forte en termes de nouvelles cotations depuis 2008. «Après une année 2020 difficile marquée par la pandémie, l’activité économique a repris dans le monde entier en 2021, et cela s’est reflété à la Bourse de Luxembourg. Nous avons constaté une augmentation considérable des activités de cotation sur notre bourse l’année dernière, ce qui s’est traduit par une solide performance financière», déclare , CEO de LuxSE.

Au niveau de se couverture géographique sur les marchés des capitaux, LuxSE accueille 11 émetteurs supranationaux, 115 émetteurs souverains. La Bourse compte ainsi plus de 2.000 émetteurs pour plus de 37.000 notations libellées en 72 devises. De la sorte, 60% des émetteurs passant par LuxSE sont localisés en Europe, 12% en Amérique latine, 10% en Amérique du Nord et 7% en Asie.

Le développement du LGX

«2021 a également été une année record pour la finance durable, tant au niveau mondial que sur le LGX (Luxembourg Green Exchange, une plateforme dédiée exclusivement aux titres durables, ndlr), et nous avons continué à contribuer à la transformation de la finance grâce à de nouveaux produits et services», indique Julie Becker. Ainsi, le LGX a accueilli 569 nouvelles obligations durables en 2021, soit une croissance de 47% sur un an, pour une valeur de 246 milliards d’euros.

Au 31 décembre, le LGX enregistrait 222 émetteurs, répartis dans 47 pays, pour un total de 2.613 titres avoisinant la somme de 640 milliards d’euros. En septembre dernier, le LGX a fêté ses cinq années d’existence. La plateforme poursuit d’ailleurs son développement en ajoutant une section pour les émetteurs alignés sur le climat, en l’occurrence des sociétés qui tirent au moins 75% de leurs revenus d’activités respectueuses de l’environnement.

«L’année 2022 sera probablement marquée par un contexte géopolitique et économique difficile et par la guerre en Ukraine, ce qui rend encore plus importante notre concentration sur les transitions verte et numérique, de plus en plus urgentes», explique Julie Becker. Elle indique en outre que LuxSE a pris des mesures suite aux séries de sanctions internationales imposées par l’Union européenne à l’encontre de personnes et d’entités russes.

De la sorte, LuxSE a suspendu 6 titres émis par des émetteurs russes. 648 titres libellés en roubles et émis par 20 entités ont été initialement suspendus. La suspension de 128 de ces titres, tous émis par des émetteurs supranationaux et des groupes bancaires internationaux, a finalement été levée.