Les étudiants confrontés à des frais supplémentaires peuvent faire jouer leurs semestres «bonus» ou, en cas de graves difficultés financières, demander une majoration pour situation grave et exceptionnelle. (Photo: Nader Ghavami / archives / Maison Moderne)

Les étudiants confrontés à des frais supplémentaires peuvent faire jouer leurs semestres «bonus» ou, en cas de graves difficultés financières, demander une majoration pour situation grave et exceptionnelle. (Photo: Nader Ghavami / archives / Maison Moderne)

Sollicité par l’Acel, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a consenti à offrir un semestre supplémentaire d’aides financières pour les étudiants dont les études sont perturbées par la crise sanitaire.

Semestre écourté, examens annulés ou reportés… les étudiants luxembourgeois ou issus de pays frontaliers poursuivant un cursus à l’étranger comme au Luxembourg sont confrontés à la nécessité de prolonger leurs études, et par conséquent, tous les frais afférents, voire à de graves difficultés financières pour ceux qui finançaient leurs études en travaillant et sont privés de revenus avec le ralentissement de l’activité économique.

L’Association des cercles d’étudiants luxembourgeois, qui réunit les étudiants disséminés en Europe et dans le monde, annonce plusieurs gestes obtenus auprès du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

1.000 euros de majoration face à de sévères difficultés financières 

Première mesure: «Tout étudiant qui, indépendamment de son cycle d’études, devra prolonger ses études pourra profiter d’une aide financière supplémentaire pendant un semestre.» Il faut pour cela que le cycle d’études soit interrompu. Cette possibilité existe déjà dans le système d’aides financières: deux semestres «bonus» peuvent être accordés en cas de difficulté majeure. Si les étudiants ont déjà utilisé leur «bonus», ils pourront bénéficier de l’aide financière durant un semestre supplémentaire. Les conditions d’accès seront précisées ultérieurement.

Quant aux étudiants subissant «des problèmes financiers aigus dus à la crise actuelle (par la perte d’un job étudiant, par exemple)», ils peuvent désormais «faire une demande de majoration pour situation grave et exceptionnelle (Härtefallantrag)». Cet instrument est réservé aux étudiants ayant déjà bénéficié des aides financières gérées par le Cedies et s’élève à 1.000 euros (500 euros de prêt + 500 euros de bourse).

«Les mesures prises par le ministère suite aux échanges avec l’Acel permettent de réduire l’impact financier et social de cette crise sanitaire sur les étudiants», se félicite l’asbl.