Les images et les données enregistrées par les drones, capteurs et autres caméras de surveillance sont analysées, afin d’améliorer la performance économique, mais aussi la performance environnementale.  (Photo: ivan-river.com / Adobe Stock)

Les images et les données enregistrées par les drones, capteurs et autres caméras de surveillance sont analysées, afin d’améliorer la performance économique, mais aussi la performance environnementale.  (Photo: ivan-river.com / Adobe Stock)

Grâce aux nouvelles technologies, l’agriculture est en pleine transformation. Drones, guidage laser, robots bineurs et autres tracteurs GPS apportent confort, précision et performance économique aux exploitants. Bienvenue dans l’ère de la cyberagriculture.

Il n’y a pas si longtemps encore, les agriculteurs avaient du mal à établir une corrélation entre les surfaces cultivées et les rendements obtenus. Ils n’avaient aucun moyen de prévoir l’avenir autrement qu’en ensemençant de nouveau les mêmes parcelles, tout en espérant en tirer de meilleurs profits. Ils ne pouvaient pas non plus travailler efficacement en cas de mauvaise visibilité.

C’était avant l’arrivée du GPS (Global Positioning System) et son intégration aux applications agricoles. Ces satellites capables de localiser tout objet terrestre avec une précision de 3 à 50 mètres ont engagé un métier millénaire dans une nouvelle voie où la haute technologie côtoie les techniques traditionnelles.

Une agriculture de précision

Les agriculteurs sont à même de cartographier leurs terres, d’échantillonner les sols, de guider les tracteurs, d’analyser les rendements, d’épandre précisément herbicides et engrais en limitant la dispersion de ces substances chimiques. Cette mise en donnée des surfaces est en train de faire basculer la profession dans une nouvelle ère. L’ancien modèle de production intensive se transforme peu à peu en agriculture de précision. Si l’imagerie satellite date des années 1990, et le pilotage des tracteurs par GPS des années 2000, des start-up innovantes développent des technologies de pointe.

C’est le cas de la société Airinov au slogan explicite: «L’avenir de vos terres est dans le ciel.» Airinov maîtrise l’imagerie multispectrale embarquée sur drone, ce qui se traduit par une étude précise des surfaces (au mètre carré) et la collecte de données portant sur la biomasse ou le taux de chlorophylle. Forts de ce diagnostic, les exploitants peuvent optimiser les rendements de leurs terres.

Les robots investissent les champs

De son côté, Dilepix a développé une solution prédictive basée sur l’intelligence artificielle et le machine learning. Les images et les données enregistrées par les drones, capteurs et autres caméras de surveillance sont analysées, afin d’améliorer la performance économique, mais aussi la performance environnementale. Comme l’explique son cofondateur, Aurélien Yol, «un produit ne sera plus pulvérisé de manière préventive, mais au bon moment, sur la bonne culture et en bonne quantité».

Il en résulte une agriculture de précision, respectueuse de l’environnement et qui permet, avec une production et des rendements moindres, d’augmenter les bénéfices et les marges. Les robots font, eux aussi, leur grande entrée dans les champs.

Conçu par Naïo Technologies, Oz est piloté par GPS, caméra et guidage laser. Ce cyberpaysan désherbe, bine et assiste à la récolte en totale autonomie, assurant des cultures propres sans intervention humaine. Naïo Technologies vient de vendre son 100e exemplaire et développe de nouveaux automates adaptés cette fois au travail dans les vignes.