L’entreprise spécialisée dans l’usinage et l’entretien de pièces en graphite est désormais installée dans son nouveau bâtiment situé à la frontière belgo-luxembourgeoise. (Photo: Nader Ghavami)

L’entreprise spécialisée dans l’usinage et l’entretien de pièces en graphite est désormais installée dans son nouveau bâtiment situé à la frontière belgo-luxembourgeoise. (Photo: Nader Ghavami)

Après cinq années passées au sein du Technoport de Foetz, l’entreprise spécialisée dans l’usinage et l’entretien de pièces en graphite inaugure son nouveau bâtiment, qui se situe à quelques centaines de mètres d’Ikea Sterpenich.

«Nous avons créé Agilis Engineering en 2009, dans un premier temps comme société de trading de graphite», explique Isabelle Saint-Antoine, cofondatrice (avec Baptiste Cristini et Pierre Wolff) de l’entreprise spécialisée dans l’usinage et l’entretien de pièces en graphite, qui vient d’inaugurer ses nouveaux locaux situés à Grass, à la frontière belgo-luxembourgeoise.

«De ma fenêtre, je peux voir le magasin Ikea de Sterpenich», ajoute celle qui est en charge des parties commerciale, marketing et administrative de la société, qui compte aujourd’hui sept salariés. «Nous étions d’abord installés au sein d’Ecostart, qui est devenu le Technoport de Foetz. Notre atelier était d’une surface de 1.100m2, l’ensemble correspondait à nos besoins, mais au bout de cinq ans, nous devions laisser la place aux plus jeunes sociétés, et nous avons cherché un nouveau bâtiment pour nous développer.»

Neuf machines au sein du parc

Forcés de constater que l’offre de locaux en location ne correspond pas à leurs besoins, les dirigeants d’Agilis Engineering font le choix de chercher un terrain et de faire construire.

«Comme toujours lorsqu’il s’agit de construction, nous avons dû changer notre fusil d’épaule et faire aussi avec les aléas climatiques. Nous avons finalement pu déménager durant la période de fermeture, à Noël dernier, après environ un an de travaux», ajoute Isabelle Saint-Antoine.

L’investissement consenti n’est pas dévoilé. La surface est de 1.200m2, «et nous y avons intégré deux nouvelles machines, un tour et une fraiseuse à commande numérique. Notre parc atteint désormais neuf machines et nous permet une grande flexibilité et des délais de livraison réduits.»

Un marché de niche

Agilis Engineering se situe sur un marché de niche. «Nous sommes les seuls en Europe à fournir à la fois l’usinage de pièces en graphite et à apporter tous les services qui jalonnent le cycle de vie de ces pièces. Nous intervenons au niveau de l’engineering, du prototype, de la réalisation, mais nous pouvons aussi réparer et recycler les pièces en graphite.»

L’entreprise luxembourgeoise travaille pour différents secteurs d’activités et ses pièces ont des applications très diversifiées.

«Cela va des matériaux durs (ce qui sert à la coupe, pour les machines-outils, bois et construction, forage, ndlr), au photovoltaïque, en passant par le semi-conducteur, le verre, l’industrie spatiale, ou encore l’électromobilité.»

Un chiffre d’affaires en hausse

Concrètement, Agilis Engineering intervient dès qu’il y a un process à haute température qui nécessite un four.

«Pour pouvoir mettre les pièces dans le four, les supports dans ces matériaux doivent résister à ces hautes températures, ce qui est le cas du graphite.» Ses clients se situent à plus de 60% à l’export, sur le périmètre européen.

Si le chiffre d’affaires pour 2018 n’est pas dévoilé, Isabelle Saint-Antoine ajoute que la croissance du CA était de 30% par rapport à 2017, et «nous avons déjà en carnet de commandes l’équivalent de 2017.» L’effectif devrait atteindre dix personnes à l’horizon 2020-2021.