Selon Hervé Barge, directeur de l’agence eSanté, il y a 1.018.484 dossiers de soins partagés (DSP) au Luxembourg, dont 687.824 actifs, pour un total de 8 millions de documents. (Photo: Verjus Simon/Maison Moderne/Archives)

Selon Hervé Barge, directeur de l’agence eSanté, il y a 1.018.484 dossiers de soins partagés (DSP) au Luxembourg, dont 687.824 actifs, pour un total de 8 millions de documents. (Photo: Verjus Simon/Maison Moderne/Archives)

Dès la fin de l’année et tout au long de l’année prochaine, l’agence eSanté va déployer le carnet de vaccination électronique, l’e-prescription ou encore la lettre de sortie de l’hôpital au sein du Dossier de soins partagé.

(AMMD) qui a décidé le Dossier de soins partagé (DSP) va se doter de nouvelles fonctionnalités dans les prochains mois. Parmi celles-ci, l’e-prescription et le carnet de vaccination électronique (CVE).

Hervé Barge, directeur de l’agence eSanté, explique que le carnet de vaccination électronique, deuxième grand projet pilote de l’agence, a déjà commencé à intégrer le DSP. «Le CVE est en phase de généralisation depuis mars 2022. Actuellement, 239 médecins participent au déploiement et 10.816CVE ont été créés, pour 42.145 vaccinations enregistrées. Avec cette intégration, le patient aura un historique de vaccination et le DSP deviendra, encore un peu plus, un outil de coordination tout au long du parcours de santé du patient, ce qui est l’objectif principal de la plateforme», détaille ainsi Hervé Barge. Il précise qu’il faudra compter 12 à 18 mois pour une généralisation à l’ensemble de la population.

12 à 18 mois pour déployer l’e-prescription

L’e-prescription doit également faire son apparition. Ce service de dématérialisation des prescriptions, utilisé par les médecins luxembourgeois, doit permettre de fournir des informations structurées aux pharmaciens et aux biologistes en scannant un code-barre, ce qui réduira les saisies de données et enverra directement les informations à la CNS. Celle-ci pourra alors effectuer les remboursements plus rapidement. «Comme il s’agit d’un développement poli-modal, cela s’étendra par la suite à la prescription de soins, d’imagerie médicale, etc.», dit encore Hervé Barge.

Le déploiement de l’e-prescription devrait commencer avant la fin de l’année, pour s’accélérer tout au long de 2023. «Nous avons pris du retard suite à des discussions avec certains acteurs qui voyaient les choses différemment, dont certains médecins de l’AMMD», a précisé le directeur de l’agence eSanté.

À noter que d’ici à la fin de cette année, les hôpitaux du pays pourront commencer à alimenter le DSP en «lettre de sortie». Ce document comporte les informations médicales essentielles sur l’hospitalisation d’un patient et ses soins apportés pendant son séjour.

Plus d’un million de dossiers de soins partagés

Concernant les attaques de l’AMMD envers le DSP, Hervé Barge insiste sur les chiffres qui montrent le bon fonctionnement de cette plateforme: «L’Agence eSanté comptabilise 1.018.484 dossiers de soins partagés, dont 687.824 DSP actifs, c’est-à-dire comptant au moins un document. Nous devrions atteindre les 8 millions de documents dans quelques semaines. Il ne s’agit pas uniquement des résultats des tests Covid-19, mais de toute la biologie médicale et depuis l’année dernière de l’imagerie médicale. On y trouve également de nombreux documents de type “résumé patient” qui est photo synthétique de la situation du patient, ce qui est important pour les patients avec des maladies chroniques».

Interrogé sur la plateforme Digital health network (DHN) développée par l’AMMD et décrite comme meilleure que le DSP par ses créateurs, Hervé Barge précise avoir demandé de longue date les spécificités techniques du DHN à l’AMMD pour savoir s’il y avait la possibilité de l’inclure au sein du DSP. Mais que la demande reste toujours sans réponse.