«Dans la maison de François Decourt (58 ans), l’avocat des victimes de la plus célèbre affaire médiatique belge, Raphaël (18 ans), sa sœur Caroline (20 ans) et leur mère Astrid (50 ans) vivent sous l’emprise du patriarche puissant qui ne ménage pas ses efforts pour garder son masque.»
Voilà comment le Film Fund Luxembourg résume «Le Fils de la loi», le nouveau film de Joachim Lafosse, dans son dernier rapport compilant les décisions prises en ce mois de novembre par son comité de sélection.
«La plus célèbre affaire médiatique belge» dont on parle ici, c’est l’affaire Dutroux. Ou du moins, une affaire s’en inspirant beaucoup… Et si tous les noms des protagonistes ont été changés, le personnage de l’avocat François Decourt semble, lui, largement inspiré par maître Victor Hissel, l’ancien conseiller hyper médiatisé des familles de Julie Lejeune et Mélissa Russo – deux victimes du pédophile Marc Dutroux, retrouvées mortes à son domicile en août 1996 – qui avait défrayé la chronique par la suite. On se souvient ainsi que Victor Hissel avait été condamné pour la détention illégale d’images pédopornographiques. Et ce, après avoir été gravement blessé en avril 2009 par son fils, Romain, ce dernier l’ayant poignardé à huit reprises…
De retour au Festival de Cannes?
«Le Fils de la loi» est bien une fiction, mais s’inspirant de faits réels s’étant donc déroulés en périphérie de l’affaire Dutroux. Ce n’est pas vraiment une première pour Joachim Lafosse. On se souvient que le réalisateur belge avait déjà réalisé en 2012 «À perdre la raison», librement inspiré cette fois de l’affaire Geneviève Lhermitte, du nom de cette mère de famille belge qui avait assassiné ses cinq enfants en février 2007.
«À perdre la raison» avait marqué la première collaboration entre Lafosse et , l’un des producteurs luxembourgeois de Samsa Film. Depuis, ils ont à nouveau travaillé ensemble sur «Les Intranquilles», paru cette année.
«À perdre la raison» avait été sélectionné au Festival de Cannes et permis à Émilie Dequenne de remporter le Prix d’interprétation féminine. Tandis que «Les Intranquilles» était cet été, se souvient un Jani Thiltges qui doit songer, dans un coin de sa tête, à voir l’adage «jamais deux sans trois» se réaliser.
Tourné au printemps chez nous
Mais tout ça, ce sera pour 2023 ou 2024. Parce que le tournage de ce film ne débutera qu’au printemps prochain. Et il devrait avoir lieu «à 85% ou 90% au Luxembourg», selon le producteur. Les repérages vont d’ailleurs commencer.
Quant au casting, il n’est pas encore complètement ficelé. Mais on devrait retrouver au sein de celui-ci et de l’équipe technique quelques noms luxembourgeois, le Film Fund Luxembourg finançant près de 30% du film. À savoir 1,5 million d’euros sur un budget d’un peu plus de 5,25 millions d’euros.