Fernand Kartheiser espère pour l’ADR un mandat européen en 2024. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Fernand Kartheiser espère pour l’ADR un mandat européen en 2024. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Le 20 juillet, le parti conservateur a passé en revue le travail effectué par ses quatre députés à la Chambre au cours de l’année parlementaire écoulée et s’est projeté dans les campagnes électorales de l’année prochaine.

Après le CSV, le LSAP, le DP et le Piratepartei, c’était au tour de l’ADR de présenter son rapport parlementaire annuel. Au cours des 12 mois écoulés, le groupe a posé 377 questions parlementaires et organisé 38 réunions.


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Prix du carburant, pauvreté énergétique

Le député et chef de la sensibilité politique de son parti à la Chambre  a commencé sa présentation en évoquant la crise énergétique et la pénurie de gaz à laquelle le pays pourrait être confronté au cours de l’hiver prochain. «Les gens devraient pouvoir utiliser leur chauffage sans se ruiner», s’insurge-t-il, appelant à une révision de la restriction de l’approvisionnement en gaz imposée à la Russie. La pénurie, d’après ses propos, est de la responsabilité de l’UE.

L’ADR a également mis l’accent sur les prix des carburants et la compétitivité du Luxembourg, déclarant qu’il «ne voit pas en quoi le fait que les gens se procurent leur carburant à Arlon ou à Steinfort est bénéfique pour le climat». Le parti s’est également félicité de l’extension potentielle de la remise sur le carburant, car il considère que  restent importants.

Une autre conséquence de la crise énergétique, l’indexation des salaires, a également été évoquée par le chef du parti. L’ADR s’était prononcé contre le report de l’indexation jusqu’en avril 2023, une position à laquelle il reste fidèle.

Réduire la dette publique tout en supprimant des impôts

Les finances publiques figurent également en bonne place dans l’agenda de l'ADR et dans son futur programme électoral. «Nous avons besoin du triple A, nous sommes proches du seuil de 30% d’endettement que nous avons fixé, et nous ne pouvons pas le dépasser», argue Fernand Kartheiser. Bien que par l'agence de notation internationale Fitch le 18 juillet, la ministre des finances, (DP), avait déclaré que les dépenses du second semestre 2022, liées à la crise énergétique et à l'inflation, auraient un impact sur les finances publiques, et que la prudence était de mise. Une position avec laquelle l'ADR est d'accord.

Pourtant, l'ADR, qui souhaite réduire la dette publique, ne veut pas augmenter la pression fiscale sur les résidents. Mais ajuster la table d'imposition à l'inflation, réduire les impôts sur le salaire minimum, ainsi que pour les parents isolés. En revanche, pour rembourser la dette publique (et résoudre les problèmes de climat et de logement), l'ADR propose de revoir la stratégie de croissance et les dépenses publiques, quitte à supprimer certains services actuellement offerts par l'État.

Le référendum constitutionnel, un point sensible

L'ADR n'a, en outre, pas hésité à pointer du doigt ce qu'elle considère comme les lacunes de la coalition, ainsi que celles du CSV. Soulignant notamment que le gouvernement n'avait pas tenu le qu'il avait promis au début de la législature actuelle, en 2018.

L’absence de réforme fiscale, qui faisait également partie du paquet de mesures annoncées, a été vue comme  moins problématique par le parti, qui estime qu’il n’était actuellement pas financièrement viable d’entreprendre une telle tâche, alors que le gouvernement se prépare à faire face au coût du .


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L'ADR est en tout cas ambitieux pour l’avenir et veut «renforcer [sa] présence dans l'hémicycle national». Il s'est aussi fixé comme objectif de remporter un siège aux européennes de 2024.

Cet article a été rédigé par   en anglais, traduit et édité pour Paperjam.