«Ce que nous voulons faire comprendre à la population, c’est qu’il faut du changement», affirme le président de l’ADR, Fred Keup. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

«Ce que nous voulons faire comprendre à la population, c’est qu’il faut du changement», affirme le président de l’ADR, Fred Keup. (Photo: Guy Wolff/Maison Moderne)

Le parti conservateur a tenu sa réception de Nouvel An voici quelques jours. Avec des critiques nourries contre l’actuel gouvernement, l’ADR espère atteindre les cinq députés aux prochaines législatives, afin d’obtenir une fraction à la Chambre.

Au même soir que et , l’ADR a tenu sa réception de Nouvel An voici quelques jours. Devant environ 150 de ses 1.800 membres, le parti conservateur a dressé un état des lieux de la situation du pays et a annoncé ses ambitions pour .

«La coalition actuelle est là depuis 9 ans, et bientôt 10. Il est temps de changer. Si on regarde bien le Luxembourg, la qualité de vie a bien diminué par rapport à il y a 20 ou 30 ans. Nous croyons en un Luxembourg meilleur. Le trafic s’est empiré, les prix des logements ont explosé. Nous vivons dans une société individualisée», affirme le président de l’ADR, .

L’ambition d’avoir une fraction

«Nous sommes arrivés au point où il n’y a plus de solution miracle, il faut attaquer le problème à la source, et le problème est ce modèle économique basé sur une croissance démesurée de la population. Bien sûr, cela permet de faire fonctionner notre système social, mais il faudrait vraiment se demander quelle croissance démographique nous voulons.»

Mais lorsque Fred Keup est interrogé sur la volonté de son parti de réduire l’immigration, il répond, toutefois: «Non, notre idée n’est pas de limiter l’immigration, car nous avons évidemment besoin de ces salariés pour faire fonctionner notre économie, mais la croissance a peut-être été trop forte ces dernières années.»

Actuellement, l’ADR possède quatre sièges de députés à la Chambre. «Notre ambition pour les prochaines prochain est d’obtenir une fraction, soit cinq sièges de députés». Et alors que ses quatre postes sont occupés par des hommes, l’ADR ne mise pas sur la parité comme déi Lénk, par exemple: «Car nous ne sommes pas pour des règles qui limitent les élections, nous avons des hommes candidats mais aussi des femmes candidates. Un tiers de nos nouveaux membres sont d’ailleurs des femmes.»

Pas d’avis tranché sur l’avenir de Roy Reding

L’ADR ne serait pas contre un retour au pouvoir du premier parti d’opposition, le CSV, et s’imagine, pourquoi pas, au sein d’une coalition avec celui-ci. «Ce que nous voulons faire comprendre à la population, c’est qu’il faut du changement. Dans le domaine de la famille, par exemple, nous souhaitons donner le choix aux parents de pouvoir profiter des crèches, maisons-relais si tel est leur choix, mais l’État devrait aussi leur donner la possibilité de garder eux-mêmes leurs enfants à la maison grâce à un nouveau système d’aide financière, jusqu’à l’âge de 12 ans», précise le président du parti conservateur.

L’objectif, pour , est «de faire des listes dans 10 à 12 communes, avec pour but d’entrer au conseil communal à chaque fois que l’on présente des listes», ajoute Fred Keup. Et alors que le parti a été secoué fin novembre par , à un an de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende dans une affaire de fraude immobilière, et que le bureau exécutif de l’ADR avait décidé envers son député, rien n’est encore décidé quant à l’avenir de celui-ci lors des prochaines élections.

Pour rappel, Roy Reding avait annoncé sur Facebook, le 26 novembre, , officiellement par manque de temps et d’énergie pour faire face à ses obligations familiales, professionnelles et politiques. «Pour moi, la question ne se pose pas encore quant à ses futures candidatures politiques, ce n’est pas un sujet pour l’instant», répond Fred Keup, qui ne sait pas non plus si cette affaire aura un impact sur l’image et les résultats de son parti.