15.000 personnes seraient actuellement bénéficiaires du service Adapto, selon l’initiatrice de la pétition en faveur de la gratuité du service, Ana Pinto. (Photo: Shutterstock)

15.000 personnes seraient actuellement bénéficiaires du service Adapto, selon l’initiatrice de la pétition en faveur de la gratuité du service, Ana Pinto. (Photo: Shutterstock)

Lors de la présentation du projet de réforme du service Adapto à la Chambre par François Bausch, le collectif qui avait porté la pétition réclamant sa gratuité a pu présenter ses recommandations et revendications, notamment la nécessité de s’adapter aux spécificités des personnes qui y ont recours.

«La réforme doit aller au-delà de la gratuité», déclarait, jeudi 7 novembre, le ministre de la Mobilité et des Travaux publics, , à l’occasion du débat public à la Chambre des députés, lors duquel il présentait , le transport sur demande pour personnes à mobilité réduite.

 était acquise depuis le succès de la pétition en sa faveur (près de 5.800 signatures recueillies). Une délégation du collectif «P1329», qui l’avait défendue, était donc invitée à assister à ce débat pour connaître les futures conditions prévues et présenter ses recommandations.

S’adapter aux spécificités des bénéficiaires

Très satisfaite de l’accès à la gratuité, Ana Pinto, l’initiatrice de la pétition en faveur de la gratuité du service, s’inquiétait malgré tout des modalités de mise en place de cette réforme.

Elle a ainsi porté différentes revendications, comme l’annulation de la limitation à 15 trajets par mois, l’intégration des personnes handicapées au sein de la nouvelle commission qui décidera des bénéficiaires du service et, de manière générale, l’adaptation du service aux nombreuses spécificités des personnes qui y ont recours.

Un dernier point sur lequel s’accorde François Bausch: «Il existe des cas très spécifiques auxquels il faut s’adapter. Il faut donc faire cette réforme dans le détail, car il existe beaucoup de lacunes, repenser le système pour à la fois faciliter l’utilisation de ceux qui en ont besoin, et limiter l’utilisation de ceux pour qui cela n’est pas nécessaire.» Selon le dernier rapport annuel du ministère de la Mobilité, 9.098 clients sont enregistrés dans la base de données d’Adapto à fin février 2018, et le nombre d’utilisateurs s’élève environ à 5.000 personnes par année.

Améliorer les infrastructures classiques

Selon le ministre, le rôle d’Adapto est surtout d’assurer une période transitoire, avant de devenir un simple service supplémentaire à côté des transports en commun classiques. Mais pour cela, il faut adapter ces derniers.

«Notre objectif ultime est qu’il n’y ait plus besoin d’Adapto», abonde Ana Pinto. «Mais pour cela, il faut que les infrastructures, les gares, les bus, soient adaptés aux personnes handicapées. Des efforts sont faits, mais il reste beaucoup de travail à effectuer.»

D’ici là, «au vu des nombreux points qui posent problème, la Chambre a demandé au ministre de revenir en février pour voir les détails de la réforme et si les recommandations sont bien prises en compte», conclut la présidente de la Commission des pétitions, . «Il est important de continuer d’intégrer les associations aux débats, qui ont été fructueux.»