24% des 33 actions prévues entre 2015 et 2019 pour lutter contre le suicide ont été réalisées et 33% sont continues. (Photo: Shutterstock)

24% des 33 actions prévues entre 2015 et 2019 pour lutter contre le suicide ont été réalisées et 33% sont continues. (Photo: Shutterstock)

Le Luxembourg tire un bilan encourageant de son premier Plan national de prévention du suicide, bien que l’accès aux soins pose encore problème. La santé mentale sera l’un des piliers de la stratégie nationale de santé, a assuré Paulette Lenert.

Mis en place entre 2015 et 2019, le Plan national de prévention du suicide au Luxembourg a été évalué par une consultante indépendante. Dont les conclusions à la presse ont été livrées ce mardi 2 février 2021.

Plusieurs points forts sont relevés, comme les actions déployées à destination du grand public (campagnes de sensibilisation, sites internet, semaines de la santé mentale, etc.), ainsi que les outils spécifiques créés à destination des secteurs généralistes (guide école, guide famille, formations, etc.). Il est recommandé de continuer de développer ces activités de sensibilisation, de déstigmatisation du suicide et de formation, qui doivent davantage cibler le personnel enseignant et les professionnels de la santé. Ces formations doivent aussi s’adresser aux proches: collègues et entourage des groupes à risque, afin d’offrir un cadre bienveillant aux personnes en souffrance, de détecter les signes et d’orienter vers les services d’aide.

Le rapport fait aussi état de secteurs trop souvent cloisonnés, tant au niveau de la gouvernance, qu’au niveau opérationnel, ou encore, de la difficulté à impliquer le secteur de la médecine générale, pourtant en première ligne de la demande d’aide. La problématique centrale étant «l’accès à la prise en charge» avec «les services d’urgence dans les hôpitaux, par exemple, qui ne sont pas toujours adaptés aux besoins, ou encore le délai d’attente pour la prise en charge en médecine libérale», détaille le ministère de la Santé.

Sur 33 actions prévues au total par le plan, 24% sont considérées comme abouties et 33% continues. 37% restent en attente à cause d’un manque de main-d’œuvre ou de financement, alors que 6% n’ont simplement pas abouti.

La santé mentale, pilier

«Il n’existe pas de hiérarchie entre la santé mentale et la santé physique», a commenté la ministre (LSAP). Bien que le plan soit terminé, certaines actions sont maintenues et la santé mentale devrait être un des piliers de la stratégie nationale de santé, qui sera présentée au cours de l’année 2021.  La ministre a assuré qu’elle investirait davantage au niveau de la qualité de l’accompagnement en cas de suicidalité.

Le nombre de décès dus au suicide répertoriés serait passé, entre 2014 et 2018, de 85 à 58, pour un taux de mortalité dû au suicide globalement en baisse.