En variation mensuelle, l’accalmie est perceptible, mais pas en variation semestrielle. Les commerces figurent parmi les activités particulièrement touchées par les faillites et liquidations judiciaires. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

En variation mensuelle, l’accalmie est perceptible, mais pas en variation semestrielle. Les commerces figurent parmi les activités particulièrement touchées par les faillites et liquidations judiciaires. (Photo: Romain Gamba/Maison Moderne)

Avec 20% de faillites en moins et même une baisse de 28% des liquidations judiciaires, le mois de juillet a été moins tourmenté pour le tissu entrepreneurial luxembourgeois. Mais la Fondation Idea invite à la prudence.

La vague de faillites ne semble, pour l’heure, pas encore déferler sur l’économie luxembourgeoise, confirme la Fondation Idea dans son dernier «Tableau de bord économique et social», paru ce jeudi.

Leur nombre a reculé de 20% entre juin et juillet, à 108 unités, tandis que celui des liquidations judiciaires a chuté de 28%, à 70 cas. La prudence reste toutefois de mise, avertit le think tank de la Chambre de commerce qui écrit qu’«avec la fin progressive de certains dispositifs d’aides dans un contexte de reprise économique, il sera important de suivre cet indicateur dans les prochains mois».

Les sociétés holding et les fonds de placement semblent particulièrement touchés par le phénomène, de même que , la construction et les activités spécialisées, scientifiques, techniques, administratives et de soutien.

Le nombre des liquidations a bondi de 80%, montre encore Idea, sur base des chiffres du Statec, qui compare cette fois les chiffres du premier semestre de cette année avec la moyenne des premières moitiés de l’année 2018 et 2019. Pour les faillites, la hausse pointe à 8%.

«Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions et spéculer sur une raison du phénomène», commente prudemment Thomas Valici, économiste à la Fondation Idea. Car si le Covid-19 a évidemment constitué une épine sous le pied de nombreuses entreprises, certaines étaient déjà empêtrées dans d’autres difficultés ou ont été mises à mal par la fin des mesures d’aides étatiques.

Moins de main-d’œuvre disponible

Un exemple parmi d’autres: le manque de main-d’œuvre constitue un frein aux activités de 15% des entreprises industrielles, selon la Fondation Idea. Dans la construction, la moitié des sociétés se disent concernées.

Le marché de l’emploi témoigne toutefois d’une belle dynamique, avec 1.855 (soit +0,4%) postes supplémentaires créés en juin, un taux de chômage stable à 5,7%, et 10% d’offres supplémentaires disponibles à l’Adem.

Signe que la pandémie se conjugue de plus en plus au passé qu’au présent, les demandes de chômage partiel ont, une fois de plus, diminué pour le mois d’août, avec 1.424 dossiers accordés – soit 19% de moins qu’en juillet. Au total, 13.201 équivalents temps plein étaient concernés par la mesure – 23% de moins qu’en juin. Enfin, ont mené à 13 validations de demandes de chômage partiel pour cause de force majeure.