Après un début de carrière dans les médias, le fundraising s’est présenté comme une opportunité, avant de devenir un véritable métier-passion pour Carine Lilliu. (Photo: Patricia Pitsch/Maison Moderne)

Après un début de carrière dans les médias, le fundraising s’est présenté comme une opportunité, avant de devenir un véritable métier-passion pour Carine Lilliu. (Photo: Patricia Pitsch/Maison Moderne)

Carine Lilliu vient de prendre la tête du département Mécénat & Partenariat du Mudam, après plus de 10 années passées chez Médecins sans frontières (MSF). Nous l’avons invitée à déjeuner à l’excellent restaurant Amélys de l’hôtel Le Royal.

Difficile de dissocier de l’organisation humanitaire dans laquelle elle a travaillé pendant 11 ans: MSF. Après avoir géré les campagnes de récolte de fonds pendant toutes ces années, la jeune femme au grand sourire chaleureux a cependant décidé d’opérer un sacré virage en intégrant, début novembre, l’équipe du Musée d’art moderne Grand-Duc Jean, le Mudam. Une nouvelle vie toutefois cohérente avec ses convictions.

Passion et antipasti

Après un début de carrière dans les médias, le fundraising s’est présenté comme une opportunité, avant de devenir un véritable métier-passion: «Ce poste m’a permis d’appréhender les problématiques mondiales et de jouer un rôle moteur, même à mon échelle individuelle, dans leur résolution.»

Comprendre que les fonds privés sont nécessaires à la pérennité d’institutions importantes et éprouver un réel intérêt pour leurs buts et leurs donateurs, voilà le fil rouge qui l’a menée au Mudam début novembre.

Cette combinaison entre goûts et convictions, on la retrouve aussi dans l’assiette de l’Amélys à l’hôtel Le Royal. En revenant du buffet de hors-d’œuvre, du végétarien ou du poisson dans de jolies verrines multicolores, mais pas de viande. «Mon plat idéal ne comporte ni viande ni poisson, mais j’avoue avoir un certain faible occasionnel pour les bons produits de la mer! Cela doit venir de mes origines sardes...»

Pertinence et tempura

Pour la suite, Carine Lilliu opte pour de superbes gambas en tempura, dont elle apprécie la grande fraîcheur et la légèreté de la panure, disposées sur un risotto d’épeautre aux petits légumes et sauce armoricaine.

Elle en profite pour souligner le caractère essentiel des dons privés, même relativement modestes, pour assurer la pertinence du Mudam dans le paysage culturel luxembourgeois: «Même si les dons ne représentent qu’une petite partie du budget par rapport aux subventions publiques, ils permettent par exemple l’achat d’œuvres supplémentaires pour la collection propre du musée et de maintenir ainsi cette dernière à la hauteur de sa réputation.»

Tout comme dans l’humanitaire, Carine est convaincue que la réussite et la valorisation des récoltes de fonds privés passent par la professionnalisation du métier de fundraiser.

Carine Lilliu: «J’avoue avoir un certain faible occasionnel pour les bons produits de la mer! Cela doit venir de mes origines sardes...» (Photo: Patricia Pitsch/Maison Moderne)

Carine Lilliu: «J’avoue avoir un certain faible occasionnel pour les bons produits de la mer! Cela doit venir de mes origines sardes...» (Photo: Patricia Pitsch/Maison Moderne)

Culture et mille-feuille

Un vif intérêt pour l’art et la culture et être inspirée par celles et ceux qui l’entourent, voilà ce qu’attend la nouvelle responsable Mécénat & Partenariat du Mudam: «J’ai déjà assisté à quelques événements dédiés et je suis déjà impressionnée par le nombre d’interlocuteurs passionnés de culture auxquels je vais avoir affaire. C’est très enthousiasmant!»

Un sentiment sincère et partagé sans faux-semblant. Proba­blement identique à celui dont Carine Lilliu fait preuve en dégustant un savoureux mille-feuille aux marrons, noisettes et sorbet à l’orange Napoléon pour le dessert. «J’adore la pâtisserie», confie-t-elle, toujours le sourire aux lèvres.