Thierry Raizer, rédacteur en chef de Paperjam (Photo: Maison Moderne)

Thierry Raizer, rédacteur en chef de Paperjam (Photo: Maison Moderne)

Une rentrée «pas comme les autres» a sonné, il y a quelques jours, pour les écoliers et leurs parents de retour de vacances, prêts à reprendre le travail avec, en toile de fond, la circulation toujours bien présente d’un virus.

Si la «nouvelle normalité» fixée par les mesures sanitaires s’impose au quotidien, les acteurs économiques restent à la peine et sont en quête d’une éclaircie après un premier semestre plombé par le Covid-19. Pendant ce temps, l’État continue à endosser le rôle de pompier avec, comme conséquence logique, le décrochage des dépenses publiques.

En parallèle, les recettes sont en berne sous l’effet du ralentissement des activités. Des indicateurs qui affichent des tonalités moroses tout de même contrecarrées par quelques signes encourageants relevés notamment par la Fondation Idea: la création de nouveaux emplois et une baisse des demandes de chômage partiel. L’heure n’est pourtant pas au relâchement. Encore moins à l’euphorie. Car le Covid n’a fait qu’amplifier les difficultés structurelles que connaissaient certaines entreprises, et l’impact social de la crise est probablement encore sous-estimé. En cette rentrée, politique cette fois, l’effort collectif devrait d’ores et déjà être porté vers des mesures de soutien additionnelles aux entreprises ou un plus vaste plan de relance économique.

Et pourquoi pas vers de nouvelles ambitions qui permettraient au pays de rayonner à nouveau à l’étranger? Car les États voisins et néanmoins concurrents poussent leurs pions. À défaut de compter sur un effet de taille, le Luxembourg peut retourner à ses fondamentaux pour se démarquer: une rapidité d’adaptation – voire de transformation –, un certain pragmatisme et une oreille attentive à l’égard des entreprises qui ont besoin d’être associées au redémarrage au travers du modèle «PPP».

Un partenariat public-privé, vecteur d’une confiance précieuse pour aboutir à une croissance économique qui, fût-elle qualitative, demeure indispensable si le Luxembourg veut disposer des moyens nécessaires pour gérer d’éventuelles autres crises.

Cet article a été rédigé pour l’édition magazine de  qui est parue le 24 septembre 2020.

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