Il n’est pas encore trop tard pour installer un système d’alarme avant de partir en vacances, promettent les installateurs. (Photo: Shutterstock)

Il n’est pas encore trop tard pour installer un système d’alarme avant de partir en vacances, promettent les installateurs. (Photo: Shutterstock)

À l’approche des départs en vacances, la demande en systèmes d’alarme commence à se faire entendre au Luxembourg. Si les maisons restent des cibles privilégiées, les cambrioleurs s’intéressent aussi aux appartements.

Les congés scolaires d’été approchent à grands pas au Luxembourg, entraînant une vague de départs en vacances. Si ces derniers mois ont, pour beaucoup de foyers, été marqués par une présence plus importante à son domicile, recours au télétravail oblige, le fait de s’en éloigner semble éveiller la demande en solutions de sécurité.

«Ces dernières semaines, nous recevons un nombre croissant de particuliers qui nous contactent en ‘last minute’ pour avoir une installation dans leur maison avant de partir en vacances», constate Alessandro Tutucci, Sales Director Luxembourg chez G4S Security Solutions.

Selon la disponibilité du matériel, l’entreprise peut commencer l’installation dans un délai de trois à cinq jours ouvrables. Si chaque dispositif varie en fonction des spécificités de l’habitation à protéger, le prix moyen d’une installation pour une habitation «standard» gravite autour des 2.000 euros.

De la sirène au service d’intervention sur site

G4S propose la vente et l’installation de systèmes d’alarme, mais aussi de la vidéosurveillance et un suivi des alarmes, avec une centrale de télésurveillance qui peut agir en cas d’intrusion.

C’est aussi le cas de Luxsecurity, dont l’offre se décline entre des dispositifs tantôt à l’achat, tantôt en leasing. «En restant chez elles grâce au télétravail, les personnes consacrent davantage de temps à leur habitation. Elles ont besoin de se sentir plus en sécurité», observe Dino Casciato, assistant de direction dans l’entreprise.

Celle-ci constate aussi une hausse de la demande pour les dispositifs de mise en sûreté, et promet un délai d’installation maximal de deux semaines.

95% des maisons cambriolées n’ont pas de système d’alarme.

Marc Ragnaccicommissaire en chef du Service national de prévention de la criminalitépolice grand-ducale

Bref, il n’est pas trop tard pour s’équiper avant de partir en vacances. «95% des maisons cambriolées n’ont pas de système d’alarme», analyse Marc Ragnacci, commissaire en chef du Service national de prévention de la criminalité.

Pandémie oblige, l’année 2020 a été marquée par une chute des cambriolages de plus de 23% dans les maisons habitées, avec 1.076 cas au Luxembourg. Mais maintenant que les restrictions sanitaires s’allègent et que l’heure des vacances sonne, la police s’attend à un regain de cas.

Elle propose d’ailleurs aux résidents des , mais aussi d’ et les coordonnées d’une personne de contact à solliciter en cas de tracas. Des patrouilles sont prévues à une cadence variable pour garder un œil sur les habitations listées. «S’il y a une sirène extérieure visible sur la façade, c’est assez dissuasif», ajoute notre interlocuteur.

Filmer oui, mais pas n’importe où

Et si, naturellement, les villas sont davantage propices aux tentatives d’effraction, les maisons aussi semblent prisées des cambrioleurs, qui n’hésitent pas non plus à pénétrer dans des appartements.

«Nous constatons des cambriolages, surtout dans la capitale et à Esch-sur-Alzette, ainsi que dans les garages des copropriétés», explique le commissaire en chef.

Les installateurs de systèmes d’alarme observent aussi une demande de la part d’occupants d’appartements. «Personnellement, j’ai eu un client qui a fait appel à nous pour un système d’alarme, car il s’est fait cambrioler au troisième étage d’une grande résidence», confie Dino Casciato, de Luxsecurity.

Ces dernières années, les dispositifs de vidéosurveillance à installer soi-même dans son habitation se développent. «Il est autorisé de filmer l’entrée principale ou l’arrière de son habitation, cela ne nécessite pas d’autorisation de la CNPD. Mais sur la voie publique, ce n’est pas autorisé», rappelle Marc Ragnacci. Quant à la sécurité des données enregistrées, G4S Security Solutions souligne que les images enregistrées sont détruites après 30 jours. On n’est jamais trop prudent.