Pour reprendre les bonnes quilles après un «Dry January», pourquoi ne pas laisser une chance bien méritée aux vins légers?  (Photo: DR)

Pour reprendre les bonnes quilles après un «Dry January», pourquoi ne pas laisser une chance bien méritée aux vins légers?  (Photo: DR)

En cette fin de «Dry January», pourquoi ne pas reprendre les choses sérieuses en douceur et avec légèreté? Avec, par exemple, quelques bons vins titrant moins de 12,5% d’alcool et dégustés en compagnie de l’Association luxembourgeoise des sommeliers...

C’est en compagnie de Niels Toase, Meilleur sommelier de Luxembourg en 2014 et professeur au Lycée hôtelier de Diekirch, de Sébastien Giromini, sommelier du Barrels au Limpertsberg, et d’Eddy Rousseau, sommelier pour les Caves Bernard-Massard, que s’est déroulée cette seconde dégustation très «glouglou», qui avait pour but de montrer qu’il n’y a pas besoin de degrés d’alcool stratosphériques pour faire un (très) bon vin! Et a priori, on a plutôt réussi notre coup. La preuve par 9, avec quelques éléments de dégustation légers et expressifs, eux aussi...

Les blancs

TW18 2018, Tillingham (Sussex, UK)

Un vin anglais qui inaugure la dégustation, avec un nez de caractère plutôt musqué et assez coquinou, qui s’ouvre ensuite bien avec des notes de fruits du verger. Attention, nouveau proverbe vinicole: «Une fois le poney parti, le verger est propre»!

À boire par exemple avec des snacks street food savoureux, comme des tempuras de légumes, ou une friture de poissons et une croquette de crevettes, face à la mer du Nord...

Un assemblage 35% müller-thurgau, 32% ortega, 17% bacchus, 12% chardonnay, 4% schönburger.

Titre: 10,5%

11€ chez

White Light 2020, Marie et Vincent Tricot (Auvergne)

On rentre dans le vif du sujet avec ce vin auvergnat que l’on pourrait qualifier de «féminin» si l’on était en 1991. Surtout parce qu’on s’est imaginé la Marie-Antoinette de Sofia Coppola le déguster sans penser à demain dans les jardins du Petit Trianon... Un «beau gras», bien fait et exubérant, avec un nez plaisir et explosif de «yaourt à l’abricot», puis un peu plus timoré en bouche...

Une élégance très fruitée pour cet assemblage muscat/chardonnay.

Titre: 11%

16.50€ chez

Gelber Muskateller «Südsteiermark» 2018, Tement

On change de registre! Belle acidité, minéralité, «pierre à fusil» pour ce joli sauvignon autrichien bio à la belle expression aromatique, parfait pour l’apéritif, mais pas que, grâce à une versatilité évidente.

On l’imagine bien avec du boudin blanc, un bon poisson fumé, des coquillages à picorer ou encore un pecorino truffé...

Titre: 11,5%

15,16€ chez

La Vigne de Beth 2018, Riesling Spätlese Vieilles Vignes (Sarre, Allemagne)

On revient dans la région avec un riesling bien dosé (26g), «encore jeune enfant», avec une grande acidité et beaucoup de richesse. Le fruit est mûr et les notes d’ananas victoria et de citron vert confit sont équilibrées, avec une minéralité certaine. Un accord de saison parfait? Un tartare de Saint-Jacques!

Titre: 11,8%

26,50€ chez

Les rouges

Les Montagnes Rousses 2019, Nicolas et Marielle Ferrand (Savoie, France)

Un vin rustique, sec, avec beaucoup de tanins expressifs et qui met en appétit. Un vin «très acerbe certes, mais peut-être plus gourmand et gouleyant avec le travail de la levure». On imagine très bien cette mondeuse tomber un plat bon et gras, comme un agneau confit, une épaule de cochon ou une bonne raclette!

Titre: 11,5%

20€ chez

Negoska Carbonic 2019, Chatzivaritis Estate (Grèce)

Direction la Grèce et ses cépages autochtones pour un vin bio surprenant qui bouge et s’élargit de manière remarquable avec un peu d’aération. Des notes de cerise griotte qui évoluent vers la cerise bigarreau. Attention, phrase culte: «C’est moi ou ça sent le bourgeon de cassis?» Eddy Rousseau, aka LE nouveau Rousseau.

On l’imagine s’accorder très bien avec un sandre au vin rouge, un tataki de thon ou encore une matelote d’anguille...

Titre: 11%

19€ chez

Post Quers 2018, Filipa Pato Bairrada (Portugal)

Un nez exceptionnel de fruits noirs (mûre, myrtille) pour ce vin portugais à l’acidité bien présente et aux tanins corsés et bien «fondus». Petit mais costaud, c’est un élixir bien construit, gourmand et imposant par sa structure, malgré un titre de 11,5% seulement. Et qui permet de découvrir le cépage baga, ici travaillé en amphore! Un accord en tête qui donne faim: un brisket...

19€ chez

Foradori «Teroldego» 2015 (Dolomites, Italie)

Un beau nez fin et salin, avec du poivre blanc et du cuir «en tertiaire» pour ce vin des Dolomites, issu d’un de ses meilleurs vignerons. Un caractère affirmé et séduisant.

On imagine sans mal le boire avec plaisir et un plat «surf&turf», comme un bœuf snacké, et accompagné de homard ou d’un tartare d’huîtres... Ou encore avec un agneau de prés salés, du pigeon ou un faisan farci aux figues... Rien que ça!

Titre: 12,5%

18,18€ chez

Pierry Rouge, Les Gayères 1er Cru 2018, Jean-Marc Sélèque (Champagne, France)

Clairement le vin le plus fin de la sélection avec ce «coteaux-champenois» exceptionnel, qui présente beaucoup de complexité et d’élégance, telle une «dentelle» à boire et à déguster avec quelques chanceux/chanceuses! Un vin identitaire du terroir de pinot noir champenois, avec un petit côté végétal, presque précoce, très agréable...

On a envie de savourer une belle pièce de veau avec tout cela!

Titre: 12,5%

45€ chez

En conclusion et en quelques mots, les vins «légers», c’est:

- de la «chaleur en bouche»;

- une «homogénéité» intéressante;

- une plus grande facilité de passer d’un fruit à l’autre;

- plus de fruits frais que de fruits compotés, donc plus «désaltérants»;

- des vins parfaits pour un déjeuner !!

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