Le château de Beaufort «doit cumuler environ 40.000 visites par an, un chiffre en augmentation grâce à la promotion réalisée par l’État», explique le bourgmestre, Camille Hoffmann.  (Photo: Maison Moderne)

Le château de Beaufort «doit cumuler environ 40.000 visites par an, un chiffre en augmentation grâce à la promotion réalisée par l’État», explique le bourgmestre, Camille Hoffmann.  (Photo: Maison Moderne)

Cet été, Paperjam vous emmène pendant 10 semaines à la rencontre de quelques bourgmestres qui évoquent l’activité touristique dans leur commune. Deuxième escale ce mercredi, à Beaufort, entre le château et la végétation du Mullerthal.

La route qui mène du village de Haller à celui de Beaufort (dans la commune du même nom) serpente depuis un moment entre les arbres de la forêt lorsqu’au détour d’un tournant, il apparaît en un instant. Impressionnant, majestueux, le château de Beaufort en met plein les yeux.

«C’est une des attractions touristiques clés dans la région», sourit Camille Hoffmann (69 ans), le bourgmestre de Beaufort (sans couleur politique, même s’il possède une carte du CSV). «Il doit cumuler environ 40.000 visites par an, ce chiffre étant en augmentation grâce à la promotion réalisée par l’État.»

Ce dernier a hérité de l’édifice au décès, voici 10 ans, d’Anne-Marie Linckels, la dernière occupante d’une forteresse qui possède .

Une situation qui n’a pas vraiment ennuyé la Commune de Beaufort. «Heureusement même que nous n’avons pas reçu ce château. Entretenir un monument comme celui-là coûte des millions… Et puis, l’État s’occupe très bien de sa gestion», sourit celui qui est en poste depuis plus de 20 ans. On y fabrique (et vend) ainsi notamment toujours , cette liqueur locale à base de cassis qu’on peut boire pure ou, plus souvent, accommodée de vin ou de crémant luxembourgeois, voire de champagne ou d’eau-de-vie.

Piscine, camping, mais aussi patinoire et Mullerthal

Mais dans une commune où le tourisme est «l’unique ressource», dixit Camille Hoffmann, ce château n’est pas le seul pool d’attraction. «Nous avons également une patinoire – la seule du pays en dehors de Kockelscheuer –, une grande piscine outdoor, qui fait le plein l’été, et des campings situés à Beaufort et Dillingen, qui font augmenter la population communale de 50% durant les semaines estivales», continue le bourgmestre.

Et puis, il y a évidemment le Mullerthal, ce parc naturel (depuis 2016) de 295km2 qui est devenu, en avril dernier, le premier au Luxembourg . Rejoignant ainsi les 176 autres (issus de 46 pays) présents dans le monde ayant le droit de porter ce label. Un Mullerthal qui s’étend sur 11 communes luxembourgeoises, mais dont l’épicentre est bien Beaufort. C’est en tout cas là que se trouvent son siège et la petite exposition permanente qui s’y tient.

«On voit déjà une différence»

«Il existe le projet d’agrandir à la fois ce siège et l’exposition», explique un Camille Hoffmann qui est également président du comité qui administre le Mullerthal. Il est vrai qu’être désormais reconnu par l’Unesco «permet de déjà attirer davantage de public» sur les 112km de randonnées du Mullerthal Trail, souffle le bourgmestre. «Impossible d’afficher des données officielles pour corroborer ce sentiment. Il est encore trop tôt pour ça. Mais on voit déjà une différence. Et cela, alors que le marketing qui entoure l’obtention de ce label vient seulement de débuter.»


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Un label – témoignant donc de la géologie particulière de la région – obtenu pour une période de quatre ans, à l’issue de laquelle le parc naturel devra répondre à un nouvel audit. «Une situation qui ne nous dérange pas vraiment. Au contraire même, cela va nous pousser à nous améliorer encore.»