Roby Schintgen (au centre, à côté de sa fille Fiona, avec qui il pilote le projet), Olivier Boulard (à gauche) et l’architecte Joël Collard (à droite) ont revu le projet, qui devrait aboutir en 2023. (Photo: Maison Moderne/archives)

Roby Schintgen (au centre, à côté de sa fille Fiona, avec qui il pilote le projet), Olivier Boulard (à gauche) et l’architecte Joël Collard (à droite) ont revu le projet, qui devrait aboutir en 2023. (Photo: Maison Moderne/archives)

Le projet du Bois d’Arlon Golf & Resort de l’entrepreneur luxembourgeois Roby Schintgen suit son cours à Arlon. Mais face à certaines remarques, décision a été prise d’en revoir les contours. Une nouvelle enquête publique a donc débuté.

L’entrepreneur luxembourgeois Roby Schintgen ne manque pas de patience. C’est en 2011, en effet, qu’il a acquis le Château du Bois d’Arlon et son terrain, un ensemble somptueusement remis à neuf par un couple d’investisseurs qui va ensuite connaître des revers de fortune. Deux ans plus tard, il met la main sur le restant du domaine de 220 hectares, dont les arbres ont été coupés et vendus par le même couple. Pour 5 millions d’euros, RS Properties est le nouveau propriétaire d’un site exceptionnel.

: en faire un lieu de référence dans le secteur du golf, et cela à l’échelle européenne. Deux parcours de 18 trous devront permettre d’accueillir des tournois internationaux, un autre de 3 trous sera un practice destiné à la future académie locale. L’ensemble formera un «écogolf». Il faudra équiper le site d’un hôtel 4 étoiles de 64 chambres, de lodges pour les familles et d’un restaurant de 150 couverts. Les golfeurs viendront du monde entier et, depuis ce camp de base, «pourront jouer en quelques jours en Belgique, au Luxembourg, en France et en Allemagne grâce à des programmes sur mesure».

Les études vont alors commencer, les enquêtes débuter, et les terrains être reclassés en 2016. Une première enquête publique a ensuite été introduite en juin 2020, mais a fait l’objet de nombreuses critiques quant à l’envergure du projet, la consommation d’eau, l’usage d’engrais, les risques pour la faune et la flore…

L’hôtel de 64 chambres reste d’actualité dans le nouveau projet. (Photo: Alinea.3)

L’hôtel de 64 chambres reste d’actualité dans le nouveau projet. (Photo: Alinea.3)

RS Properties a donc revu sa copie et introduit une nouvelle enquête publique. On remarque que, désormais, un seul parcours de 18 trous est prévu, avec un practice de 9 trous. Une taille qui correspond plus à celle d’autres parcours de la région. Ce qui induit une diminution de 30% des surfaces des greens.

«Je rappelle que les aires dédiées au golf n’occuperont que 31 hectares sur les 220 du domaine. Nous allons dès lors logiquement réduire l’utilisation d’engrais et l’arrosage. Nous serons autonomes en matière de gestion des eaux. Ce projet corrigé envisage aussi moins de parkings. Le business plan a dès lors été revu à la baisse et entraînera également une diminution du nombre d’emplois créés. L’investissement lié à la construction d’un hôtel de 64 chambres, de lodges, d’une piste cyclable et d’un espace wellness/fitness n’a quant à lui pas été modifié. Nous espérons désormais obtenir le permis d’ici deux mois maximum, et il faudra alors compter deux ans de travaux», a indiqué Olivier Boulard, qui gère le dossier pour RS Properties, à La Meuse Luxembourg.

La nouvelle enquête a été ouverte le 12 janvier. Elle se clôturera le 27 janvier.

Une fois les permis obtenus, les travaux pourront débuter et devraient durer deux ans. L’ambition reste de pouvoir jouer les premières balles en 2023.