Les 168 entreprises interrogées prévoient 979 embauches dans les TIC en deux ans. Le métier le plus recherché: programmeur. (Photo: Shutterstock)

Les 168 entreprises interrogées prévoient 979 embauches dans les TIC en deux ans. Le métier le plus recherché: programmeur. (Photo: Shutterstock)

Les entreprises recherchent toujours de nouveaux talents dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC). Elles privilégient les profils hautement qualifiés, selon la dernière étude de la Fedil et de l’ABBL. Le niveau bac+2 est un minimum requis pour 92,2% d’entre elles.

Virage numérique oblige: les entreprises recrutent de plus en plus dans les fonctions et métiers liés aux TIC (technologies de l’information et de la communication).

979 embauches sont prévues d’ici deux ans, selon une enquête de la Fedil, réalisée avec l’ABBL (Association des banques et banquiers, Luxembourg) auprès de 168 sociétés et présentée ce mardi à la presse. 31% des embauches sont planifiées pour remplacer des départs, et 69% pour occuper de nouveaux postes. , les 118 entreprises interrogées envisageaient 698 recrutements. Le taux d’embauche par entreprise participante diminue donc très légèrement, en passant de 5,9 à 5,8.

56,6% d’embauches en master/doctorat

Sur le podium des fonctions les plus demandées: programmeur, consultant et administrateur système. Viennent ensuite l’employé assistance utilisateur, le chef de projet informatique, le testeur, l’analyste métier, l’administrateur en sécurité informatique et le concepteur d’application.

Malgré la pénurie de main-d’œuvre, le niveau d’exigence des entreprises augmente. La majorité (92,2%) ne recrute pas en dessous d’un bac+2.

56,6% des prévisions d’embauches dans les deux ans concernent des niveaux master/doctorat, contre 41,4% en 2018. 32,5% demandent un bachelor. Elles étaient 28,4% dans ce cas deux ans plus tôt.

Réalisée pour une 10e édition, cette enquête vise à «cerner les besoins des entreprises» afin de «concilier offre et demande de formation». La Chambre de commerce, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et l’Agence pour le développement de l’emploi (Adem) y ont collaboré.

Attirer des talents étrangers

Comment se préparer à ces métiers? Des cursus existent à tous les niveaux, du DAP d’informaticien qualifié au MICS (master in information and computer sciences). L’Adem et des organismes de formation proposent des formations continues.

Sur son , l’asbl Wide (Women in Digital Empowerment) dresse une liste d’outils d’apprentissage (, …). Une plate-forme a été mise en place par la Fedil pour promouvoir les métiers de l’industrie et des technologies chez les jeunes: Hellofuture.lu. Elle propose par exemple de trouver une société où réaliser son stage dans le secteur des TIC via une carte interactive.

Si la main-d’œuvre nationale ne suffit pas, le pays n’hésite pas à chercher des talents à l’étranger. «En complément de tout ce que nous faisons sur le marché national et régional, nous nous intéressons évidemment aussi à la capacité d’attrait du pays», réagit , directeur de la Fedil.

Le ministre de l’Éducation nationale,  (DP), ajoute: «C’est une approche que nous soutenons avec le gouvernement. Nous ne pouvons pas choisir d’investir soit uniquement dans la formation des locaux, soit uniquement dans une approche de ‘talent attraction’ pour attirer les compétences de l’extérieur.»