Mathilde Lambin, Marc Lebrun et Corentin Gommery ont dévoilé les résultats de l’enquête réalisée au mois de mai 2024.  (Photo: Fedil)

Mathilde Lambin, Marc Lebrun et Corentin Gommery ont dévoilé les résultats de l’enquête réalisée au mois de mai 2024.  (Photo: Fedil)

À la suite d’une enquête sectorielle, il apparaît que les intérimaires sont ceux qui parlent le mieux de l’intérim. Une grande majorité d’entre eux le recommande. Un chiffre plus nuancé auprès du grand public, puisque seul un Luxembourgeois résident sur deux le recommande.

La Fedil Employment Services (FES) et le Fonds de formation sectoriel pour l’intérim (FSI) ont présenté ce jeudi soir, à la Chambre de commerce, les résultats d’une enquête menée par Ilres sur le secteur de l’intérim. 

Au Luxembourg, on recensait un peu plus de 10.000 intérimaires en juin 2024. Un chiffre en hausse par rapport aux deux années précédentes. L’enquête sonde l’opinion des intérimaires comme du grand public, qu’ils soient résidents ou frontaliers. Il en ressort que l’opinion sur le travail intérimaire est plutôt bonne. Et les intérimaires en sont les principaux défenseurs. Ces derniers considèrent en effet l’intérim utile pour plusieurs raisons: il permet d’acquérir de l’expérience, d’apprendre divers métiers et de se former. Certains espèrent aussi y trouver un emploi de façon durable. Et pour cause, selon la FES, 1.150 personnes travaillant dans l’intérim au 1er septembre 2024 ont vu leur contrat se transformer en un emploi fixe. 

L’intérim, un choix? 

Selon l’étude, certaines personnes souhaitent continuer à travailler en intérim. En particulier chez les plus jeunes (18-24 ans), parmi lesquels 70% ont répondu vouloir continuer l’intérim. La liberté et la flexibilité qu’offre l’intérim plaisent à beaucoup. Cependant, parmi les mots associés à l’intérim, on retrouve des termes plus péjoratifs, comme la précarité et l’insécurité. À l’heure où , l’intérim est aussi une solution d’attente avant de trouver un contrat fixe. Une affirmation partagée par plus de huit personnes sur dix. Les personnes sondées le voient aussi comme un tremplin pour démarrer sur le marché de l’emploi. En revanche, 54% des intérimaires et 70% du grand public ne considèrent pas l’intérim comme une solution durable à long terme.

Au Luxembourg, un contrat de mission peut être renouvelé deux fois et la durée totale – renouvellements inclus – ne doit pas excéder 12 mois pour un même salarié sur un même poste. Le président de la FES, , regrette de ne pas pouvoir prolonger les missions intérim plus de deux fois, car la durée moyenne d’une mission d’intérim est de neuf jours seulement. Il rappelle que les travailleurs intérimaires ont les mêmes droits et avantages que les personnes salariées dans l’entreprise. Un renouvellement de la convention de la FES avec l’Adem est en cours.