Lynn Bonetti, 29 ans, s’intéresse à l’immunothérapie. Elle étudie les mécanismes qui influencent la réponse immunitaire. (Photo: LIH)

Lynn Bonetti, 29 ans, s’intéresse à l’immunothérapie. Elle étudie les mécanismes qui influencent la réponse immunitaire. (Photo: LIH)

Ils sont Luxembourgeois, ils ont moins de 35 ans et sont actifs dans la recherche. Docteurs ou doctorants, leurs travaux innovants leur ont d’ores et déjà permis de briller – parfois même à l’international – et d’apposer, pour certains, leur signature dans des revues prestigieuses. Portrait de ces chercheurs pleins d’avenir.

Lynn Bonetti, 29 ans, chercheuse, LIH

Lynn Bonetti travaille au département Infection et immunité du Luxembourg Institute of Health (LIH). Diplômée en ­biochimie et biologie moléculaire et cellulaire, elle vient juste de terminer son doctorat en biologie et sa thèse est ­nommée au prochain «Excellent Thesis Award» de l’Université du Luxembourg.

Cette Eschoise, qui envisage de prendre bientôt une année sabbatique («afin de visiter l’Australie et de recharger un peu les batteries», dit-elle en souriant), s’intéresse à l’immunothérapie, cette approche thérapeutique qui agit sur le système immunitaire d’un ­patient afin de lutter contre sa maladie. Ses recherches portent sur les mécanismes qui influen­cent la réponse immunitaire. Si elle a déjà été quelques fois publiée, «un article important tiré de [s]es travaux est en cours de rédaction et devrait être publié prochainement». A priori dans une revue de référence du monde de la biologie.

Paul Baustert, 33 ans, a pour but d’évaluer différents scénarios, notamment politiques, afin de déterminer lequel a le plus grand potentiel en termes de réduction des impacts environnementaux. (Photo: List)

Paul Baustert, 33 ans, a pour but d’évaluer différents scénarios, notamment politiques, afin de déterminer lequel a le plus grand potentiel en termes de réduction des impacts environnementaux. (Photo: List)

Paul Baustert, 33 ans, chercheur, List

Paul Baustert a comme domaines de prédilection l’analyse du cycle de vie et le développement ­durable. Chercheur au sein du département dédié à l’environnement du Luxembourg Institute of Science and Technology (List), ce diplômé en ingénierie de ­l’environnement travaille aujour­d’hui «sur la modélisation des impacts environnementaux de la mobilité, des systèmes énergétiques, et des incertitudes qui y sont liées. Et ce, avec un niveau de détail plus élevé que celui des modèles déjà existants», explique-t-il.

Le but de ses travaux étant d’«évaluer différents scénarios, notamment politiques, afin de déterminer lequel a le plus grand potentiel en termes de réduction des impacts environnementaux en particulier en ce qui concerne les gaz à effet de serre, mais pas seulement». Plus qu’un sujet tendance, un enjeu crucial pour la planète.

Max Meyrath, 31 ans, travaille notamment sur la protection vis-à-vis du Covid-19. (Photo: LIH)

Max Meyrath, 31 ans, travaille notamment sur la protection vis-à-vis du Covid-19. (Photo: LIH)

Max Meyrath, 31 ans, chercheur, LIH

Ce Leudelangeois affiche une production scientifique conséquente pour son âge. Chercheur au sein du département Infection et immunité du Luxembourg Institute of Health (LIH), il compte déjà 16 publications, dont cinq en tant que premier auteur. «Dont une dans ‘Nature Communications’, une des revues scientifiques les plus prestigieuses», dit-il en souriant.

Diplômé en biologie molé­culaire et virologie, docteur en sciences biomédicales et pharmaceutiques, Max Meyrath travaille sur les réponses immunitaires du corps humain et l’autorégulation de ce dernier. «Dans le but de découvrir de nouveaux mécanismes qui pourront ensuite aider à traiter différemment certaines maladies.»

Depuis octobre 2020, grâce à une collaboration entre le LIH, les Laboratoires Réunis et le FNR, il développe également «un nouveau test visant à déterminer la protection d’un patient vis-à-vis du Covid-19 et de ses différents variants». Reste à voir si ce projet ira jusqu’à la phase de commercialisation…

Jim Barthel, 27 ans, est chercheur en cryptographie, pour chiffrer et protéger l’information. (Photo: Université du Luxembourg)

Jim Barthel, 27 ans, est chercheur en cryptographie, pour chiffrer et protéger l’information. (Photo: Université du Luxembourg)

Jim Barthel, 27 ans, doctorant, Université du Luxembourg

Lauréat du prix Robert F. Ballieu de l’Université catholique de Louvain et membre associé de la UK Higher Education Academy, Jim Barthel est un chercheur en doctorat au sein du département informatique de la faculté des Sciences, de la Technologie et de la Médecine de l’Université du Luxembourg.

Ce citoyen de Rippweiler travaille «à l’intersection entre les mathématiques et l’informatique, dans la cryptographie». Une science visant à chiffrer des informations pour en assurer leurs confidentialité, authenticité et intégrité. «Un domaine en plein boom dans notre ère profondément marquée par l’automatisation, où toutes nos machines se doivent d’être protégées contre les cyberattaques», explique-t-il. Et, malgré son jeune âge, il a déjà réussi à publier ses recherches et être invité à intervenir dans des conférences internationales.

Dominique Santana, 34 ans, raconte une histoire peu connue, entre le Brésil et le Luxembourg, à travers un dispositif transmédia.  (Photo: Université du Luxembourg)

Dominique Santana, 34 ans, raconte une histoire peu connue, entre le Brésil et le Luxembourg, à travers un dispositif transmédia.  (Photo: Université du Luxembourg)

Dominique Santana, 34 ans, historienne, Université du Luxembourg

Une Dudelangeoise aux origines brésiliennes. Tout prédestinait Dominique Santana à s’inté­resser à l’immigration vers le Brésil à travers le secteur de l’acier. «Et de conter l’histoire de ces centaines de Luxembourgeois envoyés par l’Arbed en territoire brésilien, afin d’y travailler dans son implantation Belgo Mineira. Certains pour trois ans, d’autres pour toute une vie…», explique-t-elle.

Une histoire peu contée qui a débuté il y a un siècle et qui méritait le traitement innovant que lui a offert cette historienne à travers sa thèse de doctorat au Luxembourg Centre for Contem­porary and Digital ­History (C2DH), en collaboration avec l’Université de São ­Paulo. Avec la société de production cinématographique Samsa Film et le Centre national de ­l’audiovisuel, elle a développé un concept transmédia à 360 ­degrés, tour­nant autour d’un documentaire interactif et de différentes plateformes ­permettant un dialogue entre communautés, mais aussi à ­chacun de contribuer à l’œuvre.

«Une voie mêlant recherche académique, audiovisuel et médias digitaux assez inexplorée jusqu’à présent, et dans laquelle j’aimerais poursuivre», conclut Dominique Santana.

Olivier de Castro, 33 ans, a notamment collaboré avec Zeiss, un spécialiste de l’optique de précision. (Photo: List)

Olivier de Castro, 33 ans, a notamment collaboré avec Zeiss, un spécialiste de l’optique de précision. (Photo: List)

Olivier de Castro, 33 ans, chercheur, List

Le département Materials ­Research and Technology du Luxembourg Institute of Science and Technology (List) travaille souvent, dans le cadre de projets industriels, en étroite collaboration avec des entreprises. C’est ainsi qu’Olivier De Castro a «collaboré, ces ­dernières années, avec Zeiss, un des grands spécialistes de l’optique de précision, et Thermo Fisher Scientific, la multinationale américaine au large champ d’action qui s’occupe, entre autres, de microscopie haute performance et d’analyse chimique».

Il faut dire que le citoyen de Niederkorn est expert en instrumentation scientifique au List. Ce diplômé en physique y a pris la suite de celui qui avait été un des superviseurs de sa thèse de doctorat, David Dowsett, après que ce dernier «a quitté l’institut pour s’occuper de la start-up/spin-off (Lion Nano-Systems, ndlr) qu’il a créée afin de commercialiser un des développements réalisés au List». Le genre d’aventure qui peut être une belle source d’inspiration.

Jules Linden, 27 ans, a été invité à présenter ses travaux par la Commission européenne. (Photo: Liser)

Jules Linden, 27 ans, a été invité à présenter ses travaux par la Commission européenne. (Photo: Liser)

Jules Linden, 27 ans, doctorant, Liser

Il ne planche que depuis un an sur son doctorat. Mais cela a suffi à ce diplômé en public ­policy and human development pour être invité par la Commission européenne afin de présenter les travaux qu’il réalise actuellement en collaboration avec ses mentors, le Dr Sologon (du ­Liser) et le réputé Professeur O’Donoghue (National University of Ireland Galway). Une invi­tation qui a plus que ravi celui qui «aimerai[t] bien rejoindre l’équipe de recherche de la Commission à la fin de ses études».

En attendant, Jules Linden travaille donc sur EnviroSim, son «projet qui a pour objectif la création d’un modèle de micro­simulation permettant d’évaluer et de modéliser l’impact de la ­politique environnementale sur le comportement de consommation des ménages, les émissions de gaz à effet de serre et la répartition des revenus». En d’autres termes, il cherche à créer un outil de support pouvant servir aux dirigeants politiques, pour estimer l’efficacité attendue des mesures et les éventuelles inégalités qu’elles créeraient.

Elisa Zuccoli, 25 ans, se concentre actuellement sur la maladie de Parkinson. (Photo: Université du Luxembourg)

Elisa Zuccoli, 25 ans, se concentre actuellement sur la maladie de Parkinson. (Photo: Université du Luxembourg)

Elisa Zuccoli, 25 ans, doctorante, Université du Luxembourg

Diplôme de biologie moléculaire et cellulaire du LMU de Munich en poche, Elisa Zuccoli a débuté son doctorat au Luxem­bourg Centre for Systems ­Biomedicine (LCSB). Ses travaux se concentrent actuellement sur la maladie de Parkinson, «une des maladies neurodégénératives les plus répandues», rappelle-t-elle. Son but? «En apprendre davantage sur ses différentes mutations et son déroulement, afin d’obtenir des avancées qui aideront à la soigner.»

Parallèlement, cette habitante de Howald est également partie prenante dans Brains (Biological Research using Artificial Intelligence for Neuroscience in Space), ce projet «qui va envoyer dans l’espace – à bord de la Station spatiale internationale – des cultures cellulaires 3D (également appelées ‘mini-cerveaux’, ndlr)». Team leader d’un groupe comprenant quatre autres étudiants, elle sera donc aux premières loges pour étudier le développement de ces cellules dans un environnement en microgravité, très différent de la gravité terrestre.

Cet article a été rédigé pour  parue le 26 janvier 2022.

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