Les entreprises, malgré la crise sanitaire, ont continué à engager des apprentis. (Photo: Eric Chenal / archives Maison Moderne)

Les entreprises, malgré la crise sanitaire, ont continué à engager des apprentis. (Photo: Eric Chenal / archives Maison Moderne)

Les entreprises ont joué le jeu et ont fait l’effort de ne pas sacrifier les apprentis en cette période de crise sanitaire et d’incertitude.

Malgré la crise sanitaire, le placement en apprentissage est resté constant au Luxembourg. Une situation décrite comme un «succès» pour le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse. La Chambre des métiers s’est dite pour sa part «satisfaite», tout en maintenant une certaine vigilance sur la situation dans l’apprentissage.

Dans le détail, la Chambre des métiers a indiqué qu’entre le 15 juillet et le 31 décembre 2020, ce sont 761 nouveaux apprentis qui ont réussi à trouver un patron formateur en signant un nouveau contrat. Un chiffre moins élevé que l’année précédente. Mais la Chambre des métiers souligne le caractère exceptionnel de l’année 2019 dans le domaine de l’apprentissage. Dès lors, en se basant sur les chiffres de 2018 et ses 786 nouveaux contrats, on peut constater une certaine stabilité, et ce malgré la pandémie.

Il faut se remettre dans le contexte de la situation sanitaire. Traditionnellement, l’orientation et les stages d’orientation se font au printemps. L’année dernière, cette même période a été marquée par le confinement et l’annulation de toutes les foires d’orientation, de conseil et de placement généralement organisées à destination des jeunes afin de les aider à trouver la meilleure voie professionnelle. Même si des alternatives virtuelles ont été mises en place, la crainte de chiffres en baisse quant au nombre d’apprentis et d’entreprises plus préoccupées par les difficultés liées à la crise qu’à l’accueil d’un apprenti s’était fait sentir par les autorités et la Chambre des métiers.

Un apprenti en reliure

Une crainte qui avait poussé le gouvernement à mettre en place une incitation financière (pouvant aller jusqu’à 5.000 euros) en faveur des entreprises faisant l’effort de prendre un ou plusieurs apprentis malgré la crise sanitaire. «La prime unique dans l’apprentissage qui a été mise en place exceptionnellement cette année pour inciter les patrons à former des apprentis est certainement une raison qui explique cette stabilité au niveau des offres», explique-t-on du côté de la Chambre des métiers.

En effet, malgré la crise, l’Adem, qui s’occupe du placement dans l’apprentissage, a enregistré 793 postes déclarés par les entreprises artisanales. Là encore, un chiffre en deçà de l’année précédente, mais relativement stable par rapport à 2018.

Dans le détail, la Chambre des métiers a enregistré 39 nouveaux contrats apprentis dans les métiers de l’alimentation, 137 dans les métiers de la mode, santé & hygiène, 206 dans les métiers de la mécanique, 360 dans les métiers de la construction et de l’habitat, et enfin, 19 dans d’autres secteurs, dont 1 dans la reliure et 18 chez les instructeurs de natation.