La cathédrale sonne les trois heures. Ce vendredi après-midi, rue de la Congrégation, 60 étudiants du Lycée technique des arts et métiers, en 12 groupes de cinq autour de six thématiques, présentent à leurs professeurs, mentors et quelques invités, comme le CEO de Securitymadein.lu, Pascal Steichen, ou la jeune CEO de MaGrid, Tahereh Pazouki, l’escape game ou la chasse au trésor qu’ils ont conçu(e) en quatre jours et demi.
Sous la direction de Christian Boudot et de Benoît Fortemps, ces BTS de cinq filières différentes (réalisateur graphique, game programming and design, game art and design, internet of things et programming) ont une occasion unique de découvrir les joies (et les contraintes) de devoir travailler dans une équipe pluridisciplinaire avec des méthodes plus proches de celles de l’entreprise.
L’ambition du Talent Hub est élevée: ils doivent pitcher, présenter un prototype qui fonctionne, là où de nombreux start-upper n’y parviennent pas, et offrir un flyer à l’assistance pour donner envie de rejoindre le jeu.
Cybersécurité, Luxembourg au 19e siècle, climat
Mila a été capturée par un troll et des enfants de 6 à 8 ans devront résoudre trois puzzles pour la libérer.
Ailleurs, un professeur a été capturé et privé de quatre sens et les candidats à l’escape game auront 50 minutes pour résoudre quatre énigmes et le libérer afin qu’il leur permette de quitter le lycée.
«Cypheretaliation» doit éduquer les internautes sur l’importance de protéger leurs logins et mots de passe.
Les aventures se succèdent. Les prototypes fonctionnent. Les questions fusent.
Une équipe propose même de hacker une grande banque du pays, dont le logo semble être celui de la Spuerkeess, afin de vider les comptes de chaque employé.
Davantage bienveillant, «Chibi Willie» permet de découvrir le Luxembourg du 19e siècle, à condition de reconnaître des endroits-clés de la ville, tandis que DuckDuckGO, sur le même thème, permet aux joueurs de devenir «Petit-Duc», «Moyen-Duc» ou même… «Grand-Duc». Toute coïncidence ne serait que fortuite, mais le représentant de la Ville, dans la salle, est sous le charme et les discussions s’engagent, à la fin de la séance, sur l’idée d’une collaboration.
Et puis, Friday for Future oblige, deux équipes ont créé deux projets autour des 17 objectifs du millénaire des Nations unies. Pour montrer comment les gestes simples du quotidien pourraient avoir un impact très important, notamment sur le climat.
Le Lycée technique des arts et métiers aura moins d’un an pour se poser une autre question: deux groupes ont travaillé sur un escape game autour de l’histoire de leur lycée. Deux projets qui pourraient s’ajouter à la liste des événements et animations pour 2021, année de son 125e anniversaire. Ce hackathon inédit étant déjà une bonne manière de montrer comment ce vieux bonhomme a su se réinventer avec astuce.