Le cinéma n’a jamais été avare de gourmandise, et le confinement est propice à (re)découvrir quelques-unes de ses œuvres culinaires... (Photo: Johnny Stockshooter ARCHIVE / Alamy Stock Photo)

Le cinéma n’a jamais été avare de gourmandise, et le confinement est propice à (re)découvrir quelques-unes de ses œuvres culinaires... (Photo: Johnny Stockshooter ARCHIVE / Alamy Stock Photo)

On vous en parle depuis quelques semaines maintenant: ces temps de «stay home» sont propices à étoffer notre culture culinaire. Et le 7e art n’est pas avare de films gourmands, dont certains frisent la crise de foie... Paperjam Foodzilla en a fait une petite sélection vintage pour vous!

Guide élitiste contre malbouffe

«L’Aile ou la cuisse». Un des films incontournables à la fois en matière de gastronomie française et de l’inénarrable Louis de Funès, lequel y incarne Charles Duchemin, un éminent critique gastronomique proche de la retraite et aux prises avec Jacques Tricatel, patron d’une chaîne de restauration industrielle. Le fils de Duchemin (Coluche), censé reprendre le flambeau mais qui ne rêve que de cirque, n’aidera jamais vraiment son père durant son combat comique et plus actuel que jamais contre la malbouffe...

Séduisant chocolat

Dans «Le Chocolat», nommé pour l’Oscar du Meilleur film en 2001, Juliette Binoche débarque à l’aube des années 60 dans un village français on-ne-peut-plus traditionnel pour y transformer la pâtisserie abandonnée en chocolaterie. Ses pratiques modernes et audacieuses vont certes rebuter les plus conservateurs, mais elles vont également apporter un vent de fraîcheur chocolaté qui ne déplaira pas à un jeune Johnny Depp charmant à souhait...

Se laisser emporter par la bonne cuisine

Dans une communauté danoise pieuse et austère, une jeune française qui fuit la Commune de Paris est engagée comme servante auprès de deux sœurs célibataires vieillissantes. Jusqu’au jour où elle apprend avoir touché le gros lot à la loterie... Elle décide alors d’organiser un grand festin en l’honneur du défunt père de ses patronnes, un repas qui – ne correspondant pas au mode de vie d’ascète de la communauté – trouvera des réticences fortes auprès des convives. Malgré cela, les invités apprécient vite le «Festin de Babette» et sont peu à peu envahis de bien-être...

Du beurre et des stars intemporelles

Trois indices : Bourvil, Fernandel et du beurre! Après quelques années passées en captivité durant la Seconde Guerre mondiale, Fernand (Fernandel), restaurateur marseillais rigolard et menteur, revient à Martigues pour retrouver son épouse Christiane. Mais il découvre que cette dernière, le croyant mort, s’est remariée avec André (Bourvil), un cuisinier normand, qui a transformé son petit restaurant en une table réputée... Fernand s’incruste dans son ancienne maison, et la rivalité s’installe entre le Normand travailleur, mais rigide, et le Marseillais paresseux, mais bon vivant... «La Cuisine au beurre», un grand classique de 1963 réalisé par Gilles Grangier, qui n’a (presque) pas vieilli d’une poêle!

Triangle amoureux insolite en cuisine

Attention, cette production américaine avec Richard Bohringer et Helen Mirren ne sera pas du goût de tous, comme on peut s’en douter lorsqu’on écoute son producteur Peter Greenaway: «Le modèle de l’histoire est la tragédie classique de la vengeance, avec un accent mis sur les fonctions du corps humain: manger, boire, copuler, roter, vomir, se dévêtir, saigner... Le titre du film suggère son intrigue: une liste de quatre personnages formant l'éternel triangle amoureux avec le cuisinier dans le rôle de l’outsider. Le film s’articule autour du voleur, incarnation parfaite du méchant. Il ne possède aucune qualité.» «Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant» a cependant été acclamé par la critique et vaut le détour, histoire d’en avoir le cœur net!

Manger à en mourir

Quatre amis gourmets et gourmands s’enferment tout un week-end à la campagne et organisent un gigantesque gueuleton.  Fatigués de leur vie ennuyeuse et de leurs désirs inassouvis, les convives prévoient en fait un suicide collectif par overdose de bonnes choses. «La Grande Bouffe», orgie presque pasolinienne, était un film très controversé lors de sa sortie mais reste encore aujourd’hui incontournable... Âmes sensibles s’abstenir!