Notre sondage sur le télétravail publié sur les réseaux sociaux démontre l’importance de la problématique auprès de la population de travailleurs.  (Photo: Maison Moderne)

Notre sondage sur le télétravail publié sur les réseaux sociaux démontre l’importance de la problématique auprès de la population de travailleurs.  (Photo: Maison Moderne)

Un sondage proposé sur la page Linkedin de Paperjam laisse apparaître une préférence à hauteur de 60% des votes exprimés (sur 5.885 participants) pour la proposition «deux jours ou plus» de télétravail. Analyse.

Plus de 300.000 personnes touchées, près de 6.000 votes et plus de 140 commentaires. Publié le 26 juin dernier sur , le sondage sur le télétravail a rencontré un fort succès, suscité beaucoup de réactions et alimenté le débat déjà nourri.

La question posée aux internautes le 26 juin dernier était la suivante: «Combien de jours de télétravail souhaitez-vous idéalement avoir chaque semaine?» Avec quatre propositions de réponse:

«Aucun, je ne peux ou ne souhaite pas télétravailler»;

«Un jour»;

«Deux jours ou plus»;

«Tous les jours de la semaine».

Nous avons récolté les résultats de cette consultation ce mercredi à la mi-journée. 5.885 votes ont été répertoriés durant les cinq premières journées de vie digitale de cette publication. Il apparaît que 3.510 personnes (59,64%) se sont exprimées en faveur de «deux jours ou plus» de télétravail hebdomadaires.

1.580 (26,85%) ont dit vouloir bénéficier d’un jour de télétravail chaque semaine. 613 (10,42%) désirent idéalement télétravailler tous les jours, tandis que 182 personnes (3,09%) ont fait part de l’impossibilité pour eux de télétravailler ou de leur désir de ne pas télétravailler.

Près de 97% des personnes sondées souhaitent ainsi pouvoir télétravailler au moins un jour par semaine.

L’équilibre primordial entre vie privée et vie professionnelle

Nous avons recueilli quelques commentaires formulés en marge du sondage, afin de prendre le pouls des diverses opinions. Bon nombre d’internautes s’expriment là aussi en faveur de deux ou trois jours de télétravail par semaine.

À l’image d’Emmanuel qui évoque «un bon équilibre pour s’économiser les temps de trajet et profiter du calme de la maison tout en entretenant les indispensables relations sociales dans l’entreprise. Et il faut de la souplesse, car les tâches du moment peuvent nécessiter plus ou moins de présence sur site.»

«Deux à trois jours pour pouvoir trouver un équilibre entre vie privée et vie professionnelle, mais également pour ne pas perdre le contact social avec ses collègues, c’est tellement important», commente aussi Patricia. «Deux jours, c’est bien», abonde Stéphane. «Il faut quand même garder le contact avec des collègues ou clients.» Deux jours de télétravail, c’est également l’option retenue par Youness, qui évoque le «besoin de contacts humains, de voir les gens ‘physiquement’ pour les réunions.» Cet internaute a déjà une certaine idée en tête: «Si je devais choisir, jeudi et vendredi en télétravail!» 

Mon entreprise n’a pas à mettre les pieds dans mon cercle privé.

Rossano

D’autres confient leur désir de télétravailler à 100%. «Tous les jours», écrit Marie. «Assez des bouchons, des longs trajets, coûts et surtout de la pollution. Faisons des habitats équipés pour le télétravail.» Sonila rejoint cet avis: «Je suis très confortable en ‘full remote’. Je suis plus tranquille et je travaille très bien parce que je n’ai besoin que d’un ordinateur et d’internet. Et je ne perds pas de temps dans les transports en commun.»

Pour d’autres, il n’est, en revanche, pas envisageable de travailler à domicile. «J’ai besoin de mes collègues, le travail est beaucoup plus enthousiasmant», dit Cécile. Même attachement au bureau pour Éric: «J’ai hâte de retourner en salle et de voir les collègues. La maison, je ne peux plus la voir.»


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Si, pour certains, le télétravail est un outil idéal pour conjuguer vie privée et vie professionnelle, c’est, en revanche, l’inverse pour d’autres qui souhaitent une démarcation claire. «Mon entreprise n’a pas à mettre les pieds dans mon cercle privé», explique ainsi Rossano. «À elle d’assumer et non à ma famille de subir. Je ne serai jamais en télétravail. Ou je travaille pour et chez un employeur, ou je suis en repos chez moi.»

L’agilité, clé de la problématique?

Parmi les commentaires relevés, beaucoup font aussi part de leur volonté de pouvoir télétravailler en fonction des besoins. «La société doit être aussi souple et réactive que ses salariés», écrit Mélissa. «Ceci en proposant une solution de télétravail au besoin, tout comme le salarié devrait proposer une présence et une disponibilité adaptées aux besoins de la société. Être agiles et compréhensifs des deux côtés.»

«Le télétravail ne devrait pas être une chose figée», commente également Didier. «Si je rédige des documents pour préparer une réponse à un appel d’offres, une conférence ou pour clarifier un besoin client, je n’ai pas besoin de venir. Au contraire, j’ai peut-être besoin d’être dans ma bulle. Si mon projet est tendu, si je travaille étroitement avec un collègue, il faudra peut-être que je vienne tous les jours au bureau. Le modèle choisi par les entreprises qui avaient initié le télétravail avant le confinement et impliquant des jours précis de télétravail est un modèle infantilisant et qui n’a pas de raison stratégique. À partir du moment où l’équipe peut s’appuyer sur des ressources expérimentées et disponibles, le présentiel cinq jours sur sept n’a aucune valeur ajoutée.»

Vous pouvez continuer à répondre à notre sondage, n’hésitez pas à donner votre avis en commentaire du post ci-dessus.