ArcelorMittal annonce la suppression de 570 emplois au Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

ArcelorMittal annonce la suppression de 570 emplois au Luxembourg. (Photo: Matic Zorman/Maison Moderne)

570 emplois devraient être supprimés chez ArcelorMittal Luxembourg. Ce sera le cas dans des secteurs de production, mais aussi au niveau du personnel administratif. Les 216 suppressions de postes annoncées dans le cadre du plan Score sont incluses dans ce nouveau total.

ArcelorMittal a annoncé ce jeudi 10 septembre que des mesures vont être prises pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire. 570 emplois vont être supprimés sur les différents sites administratifs et industriels du pays, soit 15% de la masse salariale totale. «Nous pouvons confirmer que ce total inclut », indique à Paperjam Pascal Moisy, responsable communication de l’entreprise.

Évoquant «un moment sombre dans l’histoire sidérurgique du pays», le ministre de l’Économie (LSAP) a déclaré jeudi soir: «Nous attendons du sidérurgiste un engagement fort et des gages de pérennité en faveur de ses sites luxembourgeois». La multinationale compte sept implantations industrielles dans le pays, principalement localisées dans le Sud.


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«Afin d’assurer l’avenir à long terme de notre organisation, nous sommes arrivés à la conclusion que nous devons prendre de nouvelles mesures d’économie. Différents segments seront concernés à des degrés divers, et nous allons examiner et discuter en détail», indique Roland Bastian, directeur général d’ArcelorMittal Luxembourg dans un communiqué.

Une dégradation générale

ArcelorMittal est victime d’une dégradation générale du marché de l’acier. «La situation était déjà extrêmement tendue avant la crise sanitaire», développe Pascal Moisy. «Notamment de par des importations en Europe de produits chinois et russes, par exemple, à des prix très bas.» Les mesures de sauvegarde face à ce phénomène ont été insuffisantes. «Et en juillet, les quotas d’importation ont même été augmentés de 3%», poursuit-il.

Les prix très bas de l’acier fini, la hausse de ceux des matières premières, la fermeture du marché américain, la dégradation de différents marchés ont fait le reste. «Le marché de l’automobile sera sans doute de 26% pour 2020, et la baisse était déjà de 50% au 2e trimestre. Or, nous avons du personnel administratif sur nos sites qui est dédié à l’automobile. Le secteur de la construction est en chute de 15%. Et nous ne pouvons compter que sur un redémarrage très lent», conclut Pascal Moisy.

Malgré des réductions de coût déjà initiées et la mise en veille de certains projets, la réalisation de nouvelles économies était inéluctable. Cela passera donc par «une inévitable réduction des effectifs».

ArcelorMittal compte 3.900 salariés au Grand-Duché, ce qui en fait .