La course à la succession d’Angela Merkel est lancée. Quel qu’en soit le résultat, la chancelière laisse derrière elle sa marque, empreinte de sobriété et de simplicité. (Photo: EU)

La course à la succession d’Angela Merkel est lancée. Quel qu’en soit le résultat, la chancelière laisse derrière elle sa marque, empreinte de sobriété et de simplicité. (Photo: EU)

En 16 années au pouvoir, la chancelière allemande Angela Merkel a cultivé sa singularité sur la scène politique internationale. Passage en revue.

Ses mains placées en losange, ses tailleurs-pantalons colorés, mais aussi son absence sur le réseau social Twitter: la chancelière Angela Merkel laisse derrière elle sa griffe, mais aussi quelques anecdotes. À l’occasion des élections générales allemandes prévues ce dimanche, coup d’œil sur ces détails qui ont fait de cette physicienne est-allemande de 67 ans une femme politique pas comme les autres.

Merkel n’est pas son nom

Angela Merkel s’appelle en fait Angela Kasner. Merkel est le nom de famille de son premier mari, le physicien Ulrich Merkel. Le couple a divorcé en 1982, mais la fille de pasteur est-allemande a décidé de conserver ce nom. Elle s’est remariée en 1998 avec Joachim Sauer, un professeur de chimie.

Berlin, ich liebe dich

Née à Hambourg le 17 juillet 1954, Angela Merkel a rapidement déménagé en Allemagne de l’Est (RDA), où son père avait obtenu un poste de pasteur dans une localité située à l’est de Berlin. Lorsqu’elle est devenue chancelière en 2005, elle a refusé le logement de fonction qui lui était attribué pour rester dans son appartement de l’ancien Berlin-Est, plus précisément dans le quartier de Mitte. Elle y a une vue sur une ligne de tramway et deux véhicules de police assurent sa sécurité au pied de son immeuble.

Une vie sans chichis

Angela Merkel semble attachée à un train de vie modeste. Elle passe ses week-ends à cultiver ses tomates dans sa datcha de Brandebourg, achetée à l’époque de la RDA. En été, elle se rend souvent dans la province germanophone italienne du Tyrol, dans un simple hôtel 4 étoiles. À Bruxelles, l’Allemande séjourne comme d’autres dirigeants au 5 étoiles proche de la Grand-Place, l’Amigo, mais tient à prendre son petit-déjeuner au buffet, «parce qu’il y a plus de choix», a-t-elle rétorqué à l’ancien président français Nicolas Sarkozy qui, lui, préférait le room service.

Le pouvoir au féminin

Angela Merkel est la première femme chancelière de l’Allemagne et, le pays étant considéré comme première puissance économique européenne, elle a souvent été placée à l’avant-plan de la scène politique internationale. Le magazine américain Forbes l’a désignée 14 fois comme étant la femme la plus puissante de la planète. Lors de nombreux sommets internationaux, l’Allemande en tailleur coloré faisait régulièrement figure d’unique femme sur la photo de famille.

«Et après, on verra»

Angela Merkel est la seule dans toute l’histoire de la chancellerie à abandonner le pouvoir. En juillet dernier, lors d’une cérémonie à la Johns Hopkins University de Baltimore, l’assistance lui a demandé ce qu’elle comptait faire lorsqu’elle aurait quitté le pouvoir. Elle a répondu ceci, selon L’Obs: «Je vais prendre le temps de réfléchir, parce que depuis 16 ans, je n’ai pas eu le temps. Puis je prendrai quelque chose à lire, et comme je serai fatiguée, mes yeux se fermeront. Du coup, je ferai un petit somme. Et puis après, on verra.»